Comment arrêter de procrastiner ?

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Par Lucie Pascutto Publié le 7 mars 2019 à 5h33
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72%72% des actifs et des étudiants déclarent procrastiner au travail pour une moyenne de 1h54 par jour.

Vous êtes plutôt du genre à attendre la dernière minute pour finaliser vos dossiers ? Comme 72% des Français actifs vous êtes passé maître dans l’art de trouver de bonnes excuses pour remettre à plus tard les tâches qui ne vous passionnent pas. Vous êtes un « procrastinateur ».

Procrastiner, ou l’art de remettre à plus tard

Un procrastinateur est une personne qui a la fâcheuse tendance à tout remettre au lendemain. En résumé, le procrastinateur n’arrive pas à se mettre au travail, essentiellement lorsque cela ne lui donne pas de satisfaction immédiate.

Mais attention aux préjugés : contrairement aux apparences, procrastiner n’est pas synonyme de fainéantise ou de paresse. Souvent, les procrastinateurs sont pris d’une frénétique envie de réaliser d’autres tâches plutôt que de s’attarder sur celle qu’ils ont à faire en priorité.

Par exemple :
préférer tapoter sur son smartphone ou regarder des vidéos plutôt que de remplir ses notes de frais.

La procrastination est donc bien un processus actif (choisir de faire autre chose que la tâche prioritaire) quand la paresse suppose de l’inactivité et un refus d’agir.

Que nous apprend la science ?

Notre cerveau a naturellement tendance à privilégier le plaisir plutôt que la douleur, notamment sur le court terme. Ce phénomène explique, par exemple, le fait que nous puissions avoir la flemme de faire une séance de sport. Bien que nous ayons conscience que 45 minutes d’activité sportive seront in fine bénéfiques pour notre santé et vraisemblablement source de plaisir, le simple fait de devoir enfiler nos baskets nécessite un effort. L’appel du canapé dans lequel nous sommes confortablement installé reste plus fort que la perspective à moyen terme de nous sentir en pleine vitalité.

Selon une récente étude publiée dans la revue Psychological Science, cette tendance à tout remettre au lendemain aurait une explication scientifique. Les chercheurs à l’origine de ces travaux ont en effet découvert un lien entre la procrastination et le fonctionnement de notre amygdale. Cette zone de notre cerveau notamment impliquée dans la gestion de nos émotions et plus particulièrement de la peur. Sous l’effet du stress, il s’avère que notre amygdale change de volume et grossit.

Les résultats des travaux de recherches menés auprès de 264 participants ont ainsi permis de découvrir que les personnes ayant le plus de mal à se motiver seraient également celles ayant une amygdale de taille plus importante.

Méditer pour arrêter de procrastiner

Mon conseil ? Commencer à méditer pour arrêter de procrastiner. De récentes recherches en neurosciences démontrent en effet l’impact de la méditation sur le rétrécissement de notre amygdale, et plus largement sur notre neuroplasticité cérébrale.

La neuroplasticité c’est la capacité de notre cerveau a se modifier et à se remodeler constamment. Contrairement a l’idée reçue que notre cerveau perdrait des neurones en vieillissant, il est aujourd’hui démontré que celui-ci serait au contraire capable d’évoluer et de se réorganiser tout au long de notre vie.

Une étude menée par le Dr Tim Pychyl (Université Carleton au Canada) auprès de 300 participants, conclue que la méditation de pleine conscience (en anglais, mindfulness) aiderait a éviter « l’échec de régulation de soi-même » qu’est la procrastination.

Pour commencer à méditer, vous pouvez par exemple télécharger une application mobile dédiée : Mindful Attitude (gratuite) ou Petit Bambou (6,99€ / mois)... Faites le dès maintenant, n’attendez pas demain !

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Sophrologue, spécialiste de la pleine conscience, Lucie Pascutto est fondatrice et CEO de Mindful Attitude. 

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