Les limitations de vitesse à 20 mph (environ 32 km/h) sont au cœur d’un débat enflammé au Royaume-Uni, tout comme la limitation à 30 km/h l’est en France. Alors que certains automobilistes grincent des dents face à cette contrainte, un constat mérite toute notre attention : ces zones réduites ont des effets tangibles sur les coûts d’assurance automobile. Et oui, rouler moins vite pourrait bien être une aubaine pour votre portefeuille !
Automobile : Baisser la vitesse en ville fait baisser les primes d’assurance

Automobile : rouler moins vite pour payer moins cher
D’après les données de Confused.com relayées par The Guardian, le coût moyen d’une assurance tous risques a chuté de 161 £ (environ 186 €) en un an au Royaume-Uni, soit une baisse de 16 %. À présent, le prix moyen s’établit à 834 £ (environ 963 €) en 2024, son niveau le plus bas depuis 18 mois. Voilà qui contraste avec les hausses effarantes des années précédentes, où certaines primes avaient doublé, notamment en 2023.
Pourquoi une telle baisse ?
La réponse réside en partie dans la mise en œuvre des limitations de vitesse à 20 mph (environ 32 km/h). Dans les zones où cette restriction est appliquée, la fréquence des sinistres diminue. Moins d'accidents signifie moins de demandes de remboursement pour les assureurs, ce qui leur permet de répercuter ces économies sur les primes. Selon certains acteurs du secteur, les conducteurs pourraient économiser jusqu’à 50 £ (environ 58 €) par an si ces zones étaient généralisées dans toutes les villes britanniques. Un argument de poids pour freiner... ou du moins accepter de rouler moins vite.
Baisse des primes d'assurance auto : L’exemple gallois et les grandes villes anglaises
Le Pays de Galles a introduit une limitation généralisée à 20 mph dans les zones urbaines en septembre 2023. Malgré une vive opposition, les premières données montrent des résultats encourageants. À Cardiff, par exemple, les dommages liés aux véhicules ont chuté de 20 %.
Du côté de l’Angleterre, Londres et Manchester adoptent progressivement ces limitations. À Londres, près de 265 km de routes sont déjà soumis à cette vitesse réduite, et d’autres projets sont en cours.
2025 : une année sous le signe de la modération ?
Si l’on peut entendre les arguments des conducteurs irrités par ces restrictions – "perte de temps", "infantilisation des automobilistes", "ralentissement inutile" – les chiffres ne mentent pas. Moins d’accidents, moins de coûts pour les assureurs, des primes plus abordables. Ce cercle vertueux a un double avantage : il améliore la sécurité routière tout en allégeant les dépenses des ménages.
Les perspectives pour 2025 sont optimistes. Les experts du cabinet Pearson Ham prévoient une nouvelle baisse des primes grâce à une concurrence de plus en plus féroce entre les assureurs et à l’expansion des zones à vitesse réduite.