Aviation : EasyJet ferme sa base à Toulouse, mauvaise nouvelle pour l’emploi

Coup de tonnerre à Toulouse-Blagnac. EasyJet a annoncé la fermeture de sa base d’ici mars 2025, mettant en péril 125 emplois.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 11 septembre 2024 à 16h00
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Aviation : EasyJet ferme sa base à Toulouse, mauvaise nouvelle pour l’emploi - © Economie Matin

EasyJet ferme sa base à Toulouse : le personnel en danger ?

La nouvelle est tombée comme une bombe le 10 septembre 2024. EasyJet a décidé de fermer sa base à Toulouse-Blagnac d'ici à la fin de la saison d'hiver 2025 (mars 2025). Cette fermeture concerne notamment 125 employés, dont le sort reste incertain malgré les promesses de mutation vers d'autres bases en France. Pour le personnel, c’est un choc. Pilotes, stewards et hôtesses se retrouvent face à un avenir professionnel flou. Si la compagnie promet de limiter les départs contraints, l'annonce fait trembler l'emploi local, alors que la région peine déjà à se relever de la crise post-Covid.

Pourquoi EasyJet prend-elle une telle décision ? La compagnie justifie la fermeture par une reprise économique plus lente que prévu après la pandémie de Covid-19. De plus, la forte inflation freine ses investissements en France. « En collaboration avec nos partenaires sociaux, nous proposerons à tous nos employés de Toulouse la possibilité d'être transférés vers une de nos six autres bases en France. Nous veillerons également à ce que ceux qui ne peuvent quitter Toulouse soient soutenus dans la recherche d'un nouveau poste », explique Bertrand Godinot, directeur France d'EasyJet. Les deux Airbus A320 seront redéployés dans les aéroports de Nantes pour l’un et Lyon pour l’autre. 

« une terrible nouvelle pour les salariés ».

Toulouse, ville aéronautique emblématique, subit durement les décisions d'EasyJet. La base de Blagnac était un point clé pour la compagnie low cost, qui desservait près de 20 destinations depuis la Ville rose. Si EasyJet promet de maintenir des vols vers des destinations clés, la suppression de sa base affaiblit la position stratégique de Toulouse sur la carte aérienne française. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a exprimé sa profonde inquiétude, qualifiant cette décision sur son compte X de « terrible nouvelle pour les salariés ».

Malgré cette fermeture, EasyJet continue de parier sur le marché français. En parallèle à la fermeture de Toulouse, la compagnie prévoit un plan de départs volontaires dans trois de ses bases françaises. Un avion sera transféré de Roissy à Orly, tandis que la capacité globale devrait croître de 5 % durant l'hiver 2024-2025. Ces annonces, bien que positives à l’échelle nationale, peinent à rassurer les Toulousains qui voient en cette fermeture un coup dur pour leur région. Néanmoins, EasyJet reste déterminée à conserver son rang de deuxième compagnie aérienne en France.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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