Impôt : la taxe foncière va-t-elle flamber en 2024  ?

La taxe foncière va augmenter de 4% minimum en 2024

En l'espace de dix ans, la taxe foncière a augmenté de +26,5%, et les propriétaires immobiliers n'échapperont pas à une nouvelle hausse pour cette année 2024. Bien que moins vertigineuse que celle de l'année précédente, sa hausse minimale a été fixée à +4% par l'État, en raison de la revalorisation des valeurs locatives cadastrales. Toutefois, il ne faut pas oublier que les maires ont la possibilité de choisir eux-mêmes le taux d'augmentation de cet impôt foncier. Avec la suppression de la taxe d'habitation pour les résidences principales en janvier 2023, les municipalités sont à la recherche de nouvelles sources de revenus.

Il est donc fort probable qu'un grand nombre de communes choisisse un taux supérieur à 4%. En effet, l'année 2024 sera, semble-t-il, la dernière occasion pour les communes d'augmenter cet impôt local avant les élections municipales de 2026. Les propriétaires immobiliers doivent donc s'attendre au pire. Pour rappel, et à titre d'exemple, la maire de Paris, malgré ses promesses, a augmenté la taxe foncière de +62% en 2023, ce qui a été une véritable douche froide pour les propriétaires parisiens.

Des choix municipaux divergents

Entre l'année 2022 et 2024, la taxe foncière a en moyenne été rehaussée de 15%, et plusieurs communes ont déjà annoncé des augmentations notables. « On n’a pas bougé l’année dernière, mais on n’y arrive plus. On a des contraintes budgétaires, dont beaucoup d’équipements publics à faire tourner » explique le maire de Sceaux (Hauts-de-Seine),Philippe Laurent, auprès de nos confrères de Capital. À Wambrechies, par exemple, la taxe foncière augmentera de 5,7 points, passant de 46,3% à 52%, ce qui correspond à une hausse de près de 115 euros. Nancy, quant à elle, a déjà voté une augmentation de 50 euros. D'autres villes telles que Saint-André et Faches-Thumesnil ont également choisi de ne pas modifier leur taux d'imposition.

Pour l'année 2023, 35 des 200 plus grandes communes françaises ont fait le choix d'augmenter cet impôt foncier. Les propriétaires immobiliers devront attendre la fin du mois de mars pour connaître la sauce à laquelle ils seront mangés, mois au cours duquel les conseils municipaux voteront leurs budgets.