Le débit internet est devenu, en 2025, un indicateur stratégique aussi essentiel que l’eau ou l’électricité. Le 7 août 2025, les dernières données publiées par le Speedtest Global Index, référence internationale en matière de mesure de vitesse de connexion, ont provoqué une onde de choc dans l’écosystème numérique.
Internet : la ville avec le meilleur débit du monde est française !

Car cette fois, la ville en tête du classement mondial n’est ni une capitale asiatique, ni une technopole américaine, mais une ville française bien connue des amateurs de gastronomie… et désormais des ingénieurs télécoms.
Lyon pulvérise les records de débit : la France championne
C’est un coup de tonnerre dans le classement des vitesses de connexion fixe. Le rapport publié par Speedtest (Ookla) en juillet 2025 place Lyon au premier rang mondial avec un débit moyen descendant de 301,9 mégabits par seconde, devant Bangkok (260,3 Mbps) et Bucarest, figures habituelles de la performance internet. Cette prouesse est d’autant plus remarquable que l’ancienne capitale des Gaules détrône Singapour, longtemps indétrônable sur ce terrain, souligne 20 Minutes.
Le classement a été établi à partir de milliers de tests réalisés par les utilisateurs de Speedtest dans chaque zone géographique, garantissant une représentativité fiable des performances réelles sur le terrain. L’infrastructure lyonnaise a bénéficié de lourds investissements en fibre optique, couplés à une modernisation continue du réseau de distribution.
Débit en France : un classement contrasté, Paris à la traîne
L’Hexagone affiche de très bons résultats dans ce classement mondial, avec quatre villes françaises dans le top 20. Outre Lyon, on retrouve Nice, Strasbourg et Toulouse, portées par une densité élevée de fibre optique FTTH (Fiber To The Home). Cette dynamique régionale contraste avec la position de Paris, qui n’arrive qu’à la 23e place : « Paris ne pointe qu’à la 23e position, derrière Tallinn, Tokyo ou Madrid, à cause d’une stagnation chronique des performances réseau depuis fin 2024 », relaye BFMTV.
Ce recul de la capitale française s’explique par des retards d’implémentation dans certains quartiers, mais aussi par un usage plus dense et une congestion fréquente aux heures de pointe. L’écart entre Paris et Lyon, qui dépasse les 50 Mbps, illustre un rééquilibrage des dynamiques numériques entre centre et régions.
L’Europe dans la course : domination de l’Est et percée du Sud
Au-delà de la France, le Speedtest Global Index met en lumière une domination grandissante des pays d’Europe de l’Est et du Sud. Bucarest conserve sa place sur le podium mondial, un exploit récurrent pour la Roumanie, réputée pour sa couverture fibre ultra-performante.
Derrière, Tallinn (Estonie) et Varsovie (Pologne) confortent la performance européenne, loin devant de nombreuses capitales occidentales. Madrid, par exemple, se hisse en 17e position, profitant d’un plan national de transition numérique déployé depuis 2022.
Sur le plan continental, la France est l’un des seuls pays d’Europe de l’Ouest à intégrer plusieurs villes dans le top 20, signe d’un redéploiement réussi hors des zones métropolitaines traditionnelles.
Classement mondial du débit : qui va le plus vite ?
Le classement mondial des débits fixes (juillet 2025) selon Ookla révèle des tendances structurantes :
- 1er : Lyon (France) – 301,9 Mbps
- 2e : Bangkok (Thaïlande) – 260,3 Mbps
- 3e : Bucarest (Roumanie)
- 4e-10e : Singapour, Tokyo, Dubaï, Hong Kong, Tallinn, Nice, Lisbonne
Du côté des débits mobiles, le trio de tête est dominé par :
- Émirats arabes unis
- Norvège
- Corée du Sud
La France, bien que dynamique sur le fixe, peine encore à intégrer le top 10 mobile.
Derrière la vitesse, la stratégie : pourquoi Lyon a pris l’avantage
L’ascension de Lyon ne doit rien au hasard. Depuis 2021, la métropole a mis en œuvre une stratégie technologique multisectorielle :
- déploiement généralisé de la fibre jusqu’au domicile (FTTH),
- mutualisation des infrastructures pour les opérateurs,
- incitations fiscales pour les startups télécoms locales,
- collaboration étroite avec des géants de l’ingénierie réseau comme Nokia et Sagemcom.
Selon Frandroid, cette montée en puissance est « la conséquence directe d’une politique publique territoriale tournée vers l’aménagement numérique de proximité ».
