La disparition du ticket en carton, symbole historique des transports parisiens depuis plus d’un siècle, bouleverse les habitudes des voyageurs. Dès l’automne 2025, l’Île-de-France tourne la page de ce support magnétique emblématique, ouvrant une nouvelle ère 100 % numérique pour l’achat et l’usage du billet.
Métro, bus, tram : disparition du ticket en carton à Paris
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Published on 30 septembre 2025 8h59
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Le mardi 30 septembre 2025 marque la fin officielle du ticket en carton dans les transports d’Île-de-France. Après 124 ans d’existence, ce petit billet magnétique, utilisé dans le métro, le RER, le bus et le tramway, disparaît progressivement des guichets, des automates et des bus parisiens. Ce changement majeur concerne l’ensemble du réseau exploité par la RATP et supervisé par Île-de-France Mobilités. Le ticket, longtemps synonyme de simplicité pour les voyageurs occasionnels, cède la place à des solutions modernes comme le passe Navigo et le sans-contact sur smartphone.
La fin programmée du ticket en carton dans les transports de Paris
Le calendrier de la disparition du ticket en carton est connu depuis longtemps. Selon Le Figaro, le mardi 30 septembre représente le dernier jour pour acheter des carnets dans les bornes automatiques du réseau bus et tramway. Dès le 1er octobre 2025, les conducteurs de bus ne proposeront plus aucun billet papier, et les automates seront réinitialisés pour ne plus distribuer de ticket magnétique.
La transition s’achève début novembre 2025, moment où plus aucun guichet, automate ou conducteur ne vendra de ticket en carton, y compris dans le métro et le RER. « C’est la fin d’une époque, mais aussi une étape nécessaire vers la modernisation du réseau », a déclaré Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités, citée par Le Figaro. Avec cette décision, l’autorité organisatrice met fin à une longue histoire démarrée en 1901, lorsque les premiers tickets furent introduits pour réguler l’accès au métro parisien.
Ce que les voyageurs devront faire après la disparition du billet papier
L’arrêt des tickets en carton ne signifie pas que les usagers voyageront sans support. Île-de-France Mobilités a multiplié les alternatives. Le passe Navigo, déjà adopté par plus de 5 millions de Franciliens, reste le moyen principal d’accéder au métro, au bus et au tramway. De plus, les tickets dématérialisés sont disponibles directement sur smartphone, via l’application officielle IDFM ou via certains partenaires bancaires. Selon Boursorama, « l’objectif est que 100 % des voyageurs utilisent le sans-contact d’ici à 2026 ».
Pour les voyageurs occasionnels, la carte Navigo Easy propose une solution intermédiaire. Rechargeable, elle permet de stocker des tickets virtuels valables sur l’ensemble du réseau. Le ticket en carton n’est donc plus nécessaire pour monter dans un bus ou franchir un portillon de métro. La RATP a justifié cette décision en expliquant : « La vente à bord des bus créait des retards et des problèmes de sécurité pour nos conducteurs. » L’abandon du billet papier vise donc autant à améliorer la fluidité du service qu’à protéger le personnel.
Un héritage historique, des chiffres qui marquent une transition
L’histoire du ticket en carton est longue. Selon Le Figaro, il aura circulé pendant 124 ans, accompagnant plusieurs générations de Franciliens et de touristes. Mais son déclin était inexorable. En 2015, 550 millions de tickets en carton avaient été vendus en Île-de-France. En 2024, ce volume était tombé à 50 millions seulement, preuve que la transition numérique était déjà largement engagée.
Le 30 septembre 2025 constitue une étape symbolique, mais pas encore la fin complète de l’usage. D’après la FAQ officielle d’Île-de-France Mobilités, « les tickets magnétiques t+ et Origine-Destination en carton continueront d’être acceptés […] jusqu’en juin 2026. » Les usagers qui disposent encore de carnets ou de billets non utilisés pourront donc continuer à voyager pendant plusieurs mois. Passé ce délai, ces supports deviendront définitivement obsolètes. Pour les collectionneurs, ils resteront un objet de mémoire d’un temps où Paris se découvrait au rythme du composte d’un petit bout de carton.