Les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire vont continuer à recevoir le soutien de l'État l'année prochaine. Le gouvernement va leur consacrer 20 milliards d'euros.
Entre un reconfinement inattendu au mois de novembre et un déconfinement moins rapide qu'espéré, la relance de l'économie tant espérée par le gouvernement attendra des jours meilleurs. Bruno Le Maire a dévoilé de nouvelles dépenses pour soutenir les entreprises les plus en difficulté en 2021, celles qui sont toujours fermées administrativement dans la restauration, la culture, l'événementiel ou encore le sport. Elles vont bénéficier de 20 milliards d'euros supplémentaires, dont 11 milliards pour le financement du chômage partiel. 7 milliards vont abonder le fonds de solidarité, qui permet aux entreprises d'obtenir 20% du chiffre d'affaires perdu, jusqu'à 200.000 euros. Un milliard d'euros sera consacré aux exonérations de charge, et des aides sont prévues pour les aéroports, les stations de ski, les jeunes et l'aide l'alimentaire.
Cibler les secteurs
« On est dans le moment le plus délicat, le moment de la transition d’une crise globale, qui touche tous les secteurs, à une crise différenciée, qui touche très brutalement certains secteurs alors que d’autres ont redémarré », a expliqué le ministre de l'Économie. Le pilotage de cette aide sera « très fin », a-t-il ajouté, afin d'aider les entreprises qui ont le plus besoin de soutien. L'objectif est aussi d'éviter des faillites à répétition, qui pourraient provoquer la destruction de 180.000 emplois selon une estimation de l'OCDE.
Les comptes publics dans le rouge
Toutes ces mesures vont avoir un impact significatif sur les caisses publiques. La dette va atteindre 119,8% du PIB en 2020, et elle devrait encore enfler en 2021 à 122,4%, alors que le gouvernement prévoyait un recul à 116,2%. Quant au déficit public, il sera de 11,3% cette année, puis de 8,5% en 2021 (la précédente estimation donnait un déficit de 6,7% pour l'année prochaine). Ces différences s'expliquent notamment par des pertes de recettes fiscales ainsi que par l'effet macroéconomique de la crise sanitaire.