La Chine, paradis des contrefacteurs ? C’est l’image que les autorités du pays veulent combattre, avec des résultats : la police a saisi pour 30 millions de dollars de copies de Lego.
Il ne faut pas chercher bien longtemps les copies de produits occidentaux sur les plateformes en ligne, et même dans les points de vente en Chine. L’entreprise Lepin, basée à Shenzhen, s’est fait la spécialité de la contrefaçon de produits Lego. Elle produisait des briques en plastique, des kits complets, et même des emballages similaires aux joueurs originaux de la marque danoise. La police chinoise y a mis bon ordre cette semaine, avec une saisie impressionnante de produits copiés.
Contrefaçon endémique
Lepin disposait d’une dizaine de lignes de production sur lesquels étaient fabriqués des milliers de contrefaçons Lego, avec l’aide de 90 moules. En tout, la police a saisi 630 000 jouets pour une valeur de plus de 200 millions de yuans, soit 30 millions de dollars. Lepin avait copié les moindres détails des produits Lego, mais sans forcément respecter les mêmes normes de sécurité : le leader mondial du jouet prévient donc de la dangerosité potentielle de ces produits contrefaits.
Enjeu de la guerre commerciale
La Chine cherche à faire un peu mieux respecter la propriété intellectuelle des constructeurs étrangers. C’est un enjeu de taille pour le géant économique, qui est actuellement en conflit commercial ouvert avec les États-Unis. La lutte contre la contrefaçon est d’ailleurs une des exigences américaines pour mettre fin aux tarifs douaniers sur les importations chinoises aux États-Unis,