Ces aides publiques qui ne sont pas réclamées

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 30 mai 2022 à 15h29
Allocations Aides Publiques
906,81 eurosEn 2021, le montant du minimum vieillesse était de 906,81 euros par mois, soit 10 881,75 euros par an.

Le chiffre est impressionnant, mais c’est pourtant la réalité. Plus de la moitié des retraités qui ont droit au minimum vieillesse ne l’ont pas demandé. Cela représente plus de 300 000 personnes à l’échelle du pays. 300 000 personnes qui pourraient toucher 200, 300, parfois 400 euros de plus tous les mois. Le minimum vieillesse vient en effet compléter d’autres revenus, pensions ou allocations. Il peut atteindre plus de 900 euros par mois.

Trop de personnes ne réclament pas le minimum vieillesse

La raison de ce “non-recours” au minimum vieillesse est, comme trop souvent, l’ignorance. Un chiffre fait peur : 82% des veuves éligibles au minimum vieillesse ne l’ont pas sollicité. Dans certains cas, les ayant-droit ont commencé les démarches, mais faute d’accompagnement, proche, ou assistante sociale, ne sont pas allés au bout.

Autre cas classique d’ayants-droit qui passent à côté du minimum vieillesse : ceux qui deviennent éligibles parce que les plafonds de prise en charge ont évolué depuis qu’ils ont demandé leur retraite, mais ils n’en sont pas informés.

Le versement des aides sociales va être automatisé

On pourrait se réjouir de savoir qu’une catégorie de bénéficiaires est mieux lotie que les autres, avec “seulement” 33% de non-recours au minimum vieillesse. Mais quand on sait qu’il s’agit des personnnes handicapées, avec donc 1 bénéficiaire sur 3 qui reçoit moins que le maximum possible, on est bien désolé.

Lors de la campagne électorale, Emmanuel Macron a promis d’automatiser le versement des aides sociales. Il ne faudra donc en théorie plus les réclamer si l’on est éligible. Un tel chantier risque cependant de prendre quelques années... et de coûter très cher aux finances publiques.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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