La filiale d’Air France dédiée aux vols intérieurs, Hop!, a fait l’objet d’un avis négatif de la part de la direction du travail (Direccte des Pays de la Loire). En cause : les reclassements de certains employés, qui doivent rejoindre Air France, jugés insuffisants. Mais la suppression des emplois n’est pas remise en cause.
Un reclassement insuffisant pour le personnel navigant de Hop!
Pour Air France, c’est un coup dur : si le plan visant à supprimer 1.007 postes est maintenu, la partie du plan concernant le reclassement d’une partie du personnel naviguant doit être revue. La Direccte a jugé que les dispositions sont contraires au Code du travail… alors qu’Air France a tout simplement appliqué une pratique courante dans la compagnie.
En temps normal, si un personnel naviguant arrive d’une autre compagnie à Air France, ce dernier commence en bas de l’échelle, perdant ainsi son ancienneté. Lorsque le personnel provient d’un concurrent, par exemple, la situation ne pose en théorie pas de problèmes… mais Hop! est une filiale d’Air France, et c’est là que ça coince.
Un poste et un salaire équivalent pour les pilotes, les hôtesses et les stewards
La direction du travail n’a toutefois donné un avis négatif que sur la question du personnel naviguant : Air France a 21 jours pour revoir sa copie, explique un pilote membre du CSE à Ouest-France. Tel que présenté, le plan aura entraîné un déclassement : un pilote avec des dizaines d’années d’expérience se serait retrouvé copilote, et donc avec un salaire inférieur à, par exemple, un pilote d’Air France avec deux ans d’ancienneté.
« Nous ne partageons pas toutes les observations de l’Administration, nous devons néanmoins prendre en compte ses demandes pour pouvoir assurer la mise en oeuvre rapide du Plan », a déclaré, dans un courrier aux salariés dévoilé par La Tribune, Pierre-Olivier Bandet, PDG de Hop!