Le site de location entre particuliers AirBnb est une nouvelle fois critiqué, mais cette fois ce ne sont pas les hôteliers qui grognent contre la plateforme qu’ils estiment faire de la concurrence illégale. Cette fois la critique est liée à son système d’optimisation fiscale puisque l’entreprise ne paye que très peu d’impôts en France malgré un chiffre d’affaires croissant.
AirBnb, l’impôt et le double-irlandais
Selon le journal Le Parisien, qui révèle l’information le 7 août 2017, AirBnb n’aurait payé que 92 944 euros d’impôt sur les sociétés en 2016. Une somme qui paraît très basse mais qui augmente, malgré tout, de près de 30 000 euros. En 2015 AirBnb n’avait payé que 69 168 euros d’impôt sur les sociétés.
L’entreprise, contactée par le Parisien, se défend : elle paye tout ce qu’elle doit payer et se conforme à la réglementation en vigueur. Une position qui ne manque pas de rappeler celle de Google qui a gagné une manche contre Bercy concernant son redressement fiscal à plus d’un milliard d’euros. Google fait passer le gros de ses revenus par l’Irlande, où se situe son siège social européen et où l’impôt sur les sociétés n’est que de 12,5 %.
AirBnb utilise la même technique : outre être basée mondialement dans le Delaware, Etat des Etats-Unis considéré presque un paradis fiscal, le siège social de la plateforme est en Irlande. Elle bénéficie donc elle aussi de la technique dite du « double-irlandais » pour réduire ses impôts.
La France : deuxième marché d’AirBnb
Un tel niveau bas d’impôts pourrait être tout à fait cohérent si la plateforme était à ses débuts. Mais l’entreprise s’est bien installée : la France est même le deuxième marché d’airBnb derrière les Etats-Unis.
La seule ville de Paris, première ville pour AirBnb en termes de nombre d’annonces, concentre plus de 60 000 sur les quelques 400 000 réparties sur le territoire.