Si la branche aviation civile d'Airbus est en grande difficulté en raison de la paralysie du transport aérien, la division Défense et Espace est parvenue à décrocher un gros contrat auprès du Royaume-Uni.
Airbus Défense et Espace va construire un satellite militaire pour le compte du ministère britannique de la Défense. Un contrat de 500 millions de livres (environ 550 millions d'euros) qui tombe à pic : cette branche a lancé un plan de restructuration au mois de février, avant même que la crise sanitaire ne frappe. Ce sont 2.665 postes qui ont été supprimés, dont 926 en Allemagne et 464 en France. En cause : un marché spatial sans perspective à moyen terme ainsi que des reports de contrats. Le coronavirus n'a rien fait pour améliorer les choses, bien au contraire : les gouvernements orientent leurs dépenses vers le soutien à l'économie et aux populations. Malgré tout, impossible d'annuler certaines dépenses militaires.
Un satellite militaire pour le Royaume-Uni
Airbus va travailler sur « le développement, la fabrication, la cyberprotection, l'assemblage, l'intégration, les tests et le lancement d'un satellite de télécommunications militaire, Skynet 6A ». En plus de la conception du satellite en lui-même, le groupe européen va également mettre au point des programmes de développement technologique, de nouveaux systèmes de télémétrie sécurisés, de suivi et de commande, sans oublier le lancement, les tests en orbite et les mises à jour du système actuel (Skynet 5). Le lancement de Skynet 6A est prévu pour 2025.
La branche Défense et Espace en difficulté
Airbus Défense et Espace est la deuxième activité du géant européen des airs. Cette division représente 15% du chiffre d'affaires du groupe, soit 10,9 milliards d'euros. L'activité la plus importante d'Airbus, elle provient bien évidemment de la branche aviation commerciale qui pèse 77% des revenus de l'entreprise (54,8 milliards d'euros l'an dernier). Airbus Helicopters arrive en troisième position, avec 6 milliards d'euros (8%).