Alimentation : comment savoir d’où vient le morceau de porc dans votre assiette ?

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Par Laure De Charette Modifié le 21 avril 2016 à 15h23
Porc
@shutter - © Economie Matin
58 %58 % des Français se disent prêts à diminuer les quantités de viande qu'ils achètent.

L'alimentation est devenue une préoccupation centrale dans la majorité des foyers de l'Hexagone. De plus en plus de consommateurs lisent désormais les étiquettes, pour savoir ce qu’ils achètent. On ne peut que s’en réjouir ! Pour y voir clair, l’association UFC-Que Choisir décrypte pour nous les étiquettes des viandes, et notamment du porc.

Sur caillebotis ou sur paille ?

Cela s’imposait. L'association UFC-Que Choisir a fait le point mercredi 20 avril dans un article consacré aux viandes en général, et au porc en particulier. Elle explique que, selon les étiquettes, les conditions de production sont radicalement différentes. A la clef, une viande de plus ou moins bonne qualité, et surtout un animal plus ou moins respecté.

Ainsi le porc standard est jugé « mauvais ». S’il est produit en France, il porte le logo VPF, pour viande de porc française. Il est issu de l’élevage hors-sol sur caillebotis. Les cochons vivent sur un sol de béton ajouré qui laisse passer leurs excréments. Avec 0,65?m2 par animal, ils ont peu de place.

Le porc Label rouge est jugé « médiocre ». La plupart des animaux sont issus de l’élevage hors-sol sur caillebotis. La différence avec l’élevage standard : ils ont droit à une surface de 1?m2 et l’âge d’abattage est plus élevé.

Le porc fermier Label rouge est jugé « moyen ». C’est le cochon sur paille, il a droit à 2,6?m2. Il a de l’espace et peut fouiller dans le sol recouvert de paille, son activité de prédilection. Le terme « fermier » est, en revanche, peu adapté !

En revanche, le porc fermier élevé en plein air Label rouge est jugé « bon ». Il a accès au plein air à partir de 17 semaines avec 83?m2 par animal en extérieur.

Plus d’un produit transformé sur deux ne mentionne pas le pays d’origine de la viande qu’il contient

L’association délivre son blanc-seing au porc fermier élevé en liberté Label rouge, qui dispose d’un parcours extérieur avec 250?m2 par animal à partir de 17 semaines, ainsi qu’au porc bio, qui dispose de 2,5?m2 par porc, accès à l’extérieur garanti, en parcours libre ou au minimum en cour paillée. Un seul traitement antibiotique autorisé durant toute la vie de l’animal. Tous deux sont jugés « très bons ».

Mi-avril, une enquête menée par l'IFOP pour la marque Fleury Michon révélait qu’une (petite) majorité de Français, 58 % d’entre eux, se disent prêts à envisager de diminuer les quantités de viande qu'ils achètent, afin de limiter l'élevage de masse.

L’association dénonce aussi le fait que plus d’un produit transformé sur deux (54%) ne mentionne toujours pas le pays d’origine de la viande qu’il contient. Elle veut, avec l’aide de la FNSEA et des associations spécialisées Jeunes Agriculteurs et Coop de France, accroître la pression sur l’Union européenne en lançant une pétition en ligne ouverte à tous pour un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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