Allemagne : la Grèce doit se montrer juste envers les Européens

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Par Aurélien Delacroix Publié le 29 janvier 2015 à 7h09
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177,2%La dette grecque atteint 177,2% du PIB.

L'Allemagne, et l'Europe avec elle, ne veut pas plomber (tout de suite) le tout nouveau gouvernement grec. Outre Rhin, on a ainsi adopté un discours de prudence, assorti tout de même d'une menace à peine voilée.

Le gouvernement d'Alexis Tsipras, issu d'élections législatives durant lesquelles le peuple grec s'est largement reporté sur son parti Syriza, va bénéficier d'un peu de temps pour faire ses preuves et présenter une stratégie claire. Si l'objectif est de sortir le pays de l'ornière dans laquelle il est tombé suite à six ans de politique de rigueur imposée par ses créanciers, les moyens pour y parvenir risquent bien de leur déplaire.

Un peu de temps pour la Grèce

Pour le moment, le nouveau Premier ministre grec n'a pas donné sa feuille de route, se contentant d'égrener quelques mesures immédiates de soutien. L'Allemagne attend donc que le gouvernement dévoile ses cartes, mais elle demande que le pays se montre « juste » envers les Européens qui ont soutenu la Grèce à bout de bras.

C'est le discours de Sigmar Gabriel, le ministre de l'Économie allemand, qui s'exprimait mercredi 28 janvier sur les premières mesures décidées par Alexis Tsipras. L'objectif, a-t-il dit, est de maintenir la Grèce dans la zone euro. Mais « il faut que soit respecté un principe de justice à l'égard de notre population, à l'égard des gens en Allemagne et en Europe qui se sont montrés solidaires des Grecs avec les aides consenties depuis 2010 », a-t-il ajouté.

L'Allemagne fortement engagée

Gabriel ne veut pas commenter les premières mesures de Tsipras étant donné leur caractère de politique intérieure. Il attend en revanche la stratégie globale du nouveau gouvernement : ce dernier n'a pas fait mystère de sa volonté de revenir sur plusieurs dispositifs pris en lien avec ses créanciers.

En tant que plus importante économie du continent, l'Allemagne est fortement engagée auprès de la Grèce, que ce soit par des prêts directs ou par sa signature, via le Fonds de solidarité (en tout et pour tout, la Grèce a bénéficié de 200 milliards d'euros d'aide).

L'Allemagne aura son mot à dire sur les futures mesures grecques.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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