Ira-t-on demain faire ses courses chez… Amazon ? Le géant américain du commerce en ligne chercherait en effet à nouer un partenariat avec une grande enseigne française, et on parle même d'une acquisition en bonne et due forme.
La rumeur avait récemment couru d'un achat de Carrefour. Un bruit de couloir qui n'avait pas été confirmé, mais il pourrait y avoir du vrai derrière cette indiscrétion. Selon des informations du Monde, le spécialiste du commerce électronique a l'ambition d'ouvrir une quinzaine de magasins en son nom en France, et tout particulièrement à Paris, sur le modèle de son épicerie Amazon Go. Ce magasin sans caisse est encore un concept, testé à Seattle le siège historique du groupe. Il permet de faire ses courses sans avoir à passer en caisse, le paiement étant automatisé à grands renforts de caméras et d'intelligence artificielle.
Implantation durable
Pour parvenir à s'implanter durablement sur le marché de la distribution physique traditionnelle, Amazon a commencé à discuter avec plusieurs acteurs du secteur. D'abord avec Casino concernant l'enseigne Monoprix. Mais Casino n'a pas donné suite, le groupe ayant fait clairement savoir qu'il n'avait pas l'intention de vendre son réseau Monoprix. Des discussions auraient aussi eu lieu avec Système U et Intermarché, deux groupes indépendants dont le cœur de métier est la distribution de produits alimentaires. Personne ne semble intéressé pour le moment, mais Amazon a le temps de son côté, tout comme la trésorerie. Un groupe plus en difficulté qu'un autre pourrait ainsi se montrer intéressé à un moment donné.
Marché de la distribution alimentaire
Amazon est d'ores et déjà un acteur important de la distribution physique aux États-Unis. En juin, l'entreprise fondée par Jeff Bezos a acheté le réseau d'épiceries haut de gamme Whole Foods Market, signant au passage un chèque de 13,7 milliards de dollars. Au Royaume-Uni aussi, Amazon a l'ambition d'ouvrir des magasins sans caisse, notamment à Londres. Des discussions avec le numéro quatre du marché, Morrisons, n'ont rien donné. Mais l'objectif d'Amazone est maintenant clair, d'un côté comme de l'autre de la Manche.