Quand on base la majeure partie de son chiffre d'affaires sur une seule gamme de produits, les problèmes peuvent arriver quand ces derniers se vendent moins bien. C'est ce qui s'est passé pour Apple au troisième trimestre.
Plus de 60% du chiffre d'affaires du constructeur californien s'appuie sur l'iPhone. Or, les modèles 6s et 6s Plus en vente entre début juillet et fin septembre (l'iPhone 7 a été lancé en toute fin de trimestre) ont été moins populaires que la génération précédente. Apple en a vendu 45,5 millions d'unités : un chiffre certes impressionnant, mais en baisse de 5,2% par rapport au même trimestre de 2015.
Première baisse des bénéfices annuels en quinze ans
Conséquence : le chiffre d'affaires est en baisse, tout comme les bénéfices. L'entreprise a engrangé des revenus de 46,8 milliards de dollars, soit 9% de moins que l'an dernier. Les bénéfices étaient de 11,1 milliards en troisième trimestre 2015, ils sont maintenant de 9 milliards un an plus tard. Le bénéfice annuel s'établit à 45,7 milliards, en baisse de 14%. Certes, il n'y a pas de quoi crier à la mort d'Apple, bien au contraire : de tels résultats feraient l'envie de pas mal d'entreprises. Mais l'inquiétude est bien présente.
L'espoir des services
Car ne ce sont pas les autres produits qui remontent le niveau. Apple a vendu moins de tablettes iPad (9,3 millions d'unités -9%), et d'ordinateurs Mac (4,9 millions, -14%). Signe que ces gammes sont mal adaptées ou carrément vieillissantes. Seule l'activité « services », dans laquelle on trouve iCloud, Apple Music et Apple Pay, est en hausse : elle pèse 24 milliards sur l'année fiscale. Pas de quoi rattraper le dérapage de l'iPhone.