Zach Schreiber n'est pas forcément connu du grand public mais plutôt de celles et ceux qui fricotent en Bourse. En 2014, il est devenu plus célèbre qu'il ne l'était : sa prédiction, à laquelle personne ne croyait, s'est avérée : il avait vu le pétrole s'écrouler. Naturellement, il avait parié sur ça et sa société de gestion de fonds, PointState Capital, a remporté le gros lot : près d'un milliard de dollars. Désormais, il voit autre chose.
L'Arabie Saoudite aux prises avec un baril bas, lève de la dette
En 2016, pour le pays à la tête de l'Opep, le cartel de l'Or Noir, les choses se sont corsées : à cause du pétrole qui a chuté sous la barre des 30 dollars le baril et qui s'est stabilisé désormais entre 40 et 50 dollars en fonction des jours et des annonces, le pays a dû revoir ses dépenses. Baisse des dépenses de Défense de 3,6 %, augmentation du prix du gaz de 50 % pour ses quelques 30 millions d'habitants, baisse des dépenses de la royauté...
L'Arabie Saoudite est même contrainte de lever de la dette (10 milliards de dollars) et la situation est telle que l'agence de notation Fitch a fait baisser sa note d'un cran : de AA elle est tombée à AA-. L'annonce de la volonté du pays de faire entrer Saudi Aramco, la compagnie pétrolière publique qui contrôle l'ensemble du pétrole du pays, en Bourse pour environ 5 % du capital, a été la dernière annonce majeure qui fait craindre le pire.
Deux ou trois ans avant la faillite
Lors de sa conférence au 21ème salon annuel Sohn Investment durant lequel il tenait une conférence, Zach Schreiber a de nouveau lancé une prophétie rapportée par CNN : il prévoit la faillite de l'Arabie Saoudite à très court terme. Le pays a "deux ou trois ans à parcourir avant de se prendre un mur" a-t-il déclaré à l'assemblée.
A parti de là, l'Arabie Saoudite se retrouverait en faillite, incapable de couvrir ses dettes issue d'un programme de dépenses sociales basées sur des rentrées d'argent qui ne sont plus d'actualité à cause, justement, de la chute du pétrole, quasiment la seule rentrée d'argent du pays.