En arrière toute sur la vignette « poids lourds »

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 23 novembre 2018 à 14h12
Vignette Poids Lourd Report 2
500 MILLIONSLa vignette « poids lourds » devait permettre de générer des recettes de 500 millions d'euros par an.

Marche arrière toute pour le gouvernement. Dans le contexte actuel marqué par les manifestations et les blocages des « gilets jaunes », il n’est plus question de mettre en place la vignette « poids lourds ».

Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, l’a indiqué au micro de Franceinfo : la vignette « poids lourds », qui avait été plus ou moins annoncée pour 2020, est reportée. « Il n'a jamais été question de mettre cette taxe en place l'an prochain », assure-t-elle. « Nous avons dit en septembre que nous allons redéployer 300 millions d'euros pour l'entretien des infrastructures routières », précise la secrétaire d’État, alors que les recettes de cette vignette devaient représenter 500 millions d’euros par an. De l’argent qui aurait servi à la réfection et à l’entretien des routes et des lignes ferroviaires.

Entretien des routes

Le gouvernement va donc devoir trouver une autre source de financement pour l’entretien du réseau routier. Ou abandonner certains travaux… Elisabeth Borne, la ministre des Transports, expliquait pour présenter cette nouvelle taxe qu’elle ne toucherait que les camions étrangers circulant sur les routes françaises. « Les poids lourds qui font le plein au Luxembourg ou en Belgique traversent la France, puis refont le plein en Espagne et n'ont pas payé la fiscalité sur les carburants », indiquait la ministre. Pas question pour elle de « refaire l’écotaxe » ou de « faire payer les automobilistes ». Une précision d’importance dans le contexte actuel.

Levée de boucliers

L’annonce de ce projet a provoqué une levée de boucliers auprès des fédérations de transporteurs. La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) était vent debout contre cette mesure, s’insurgeant que le gouvernement voulait taxer « encore et encore » le secteur routier. Brune Poirson précise que rien n’est acté : la vignette n’était qu’une solution à l’étude parmi d’autres. « Il y a une palette de solutions auxquelles il faut réfléchir ». Il faudra sûrement attendre que les choses se tassent du côté des routes pour que le gouvernement remette le couvert sur ce dossier.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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