Pourquoi la TVA va bientôt passer à 23 % ou 25 %

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 19 août 2014 à 11h53

L'impôt ne rentre plus et le déficit public file vers les 4 % voire sans doute plus, peut-être... 4,4 % ! Comme le gouvernement ne se résout pas à tailler dans les dépenses publiques sérieusement, il ne lui reste plus qu'une solution : augmenter la TVA.

Pourquoi la TVA ? Parce que c'est le seul impôt auquel personne ne peut se soustraire. Pour consommer, il faut la payer. Je vous entends d'ici : "si l'on augmente la TVA, la consommation va chuter". Oui, en théorie ! Mais dans les faits, probablement non, ou très marginalement.

Cela fait en effet des mois que l'inflation stagne. Elle n'est que de 0,5 % depuis le début de l'année, à tel point que Christine Lagarde, la patronne du FMI, affirme que ses économistes s'inquiètent d'un risque de déflation en Europe. Je passe sur le cours d'économie, mais retenez que la déflation est un sacré fléau. Il complique le remboursement de l'emprunt (l'emprunt public, comme votre crédit immobilier), anesthésie l'économie, et surtout, enferme tous les acteurs du système dans une spirale infernale. On parle d'ailleurs de spirale déflationniste. Autant dire qu'il faut tout entreprendre pour l'éviter.

Non, si la TVA augmente, l'impact sur la consommation sera marginal. D'abord, parce que la hausse des prix ne sera dans la plupart des cas que faiblement perceptible. Les produits alimentaires de base, aujourd'hui taxés à 5,5%, ne devraient théoriquement pas voir leur taux augmenter. C'est justement pour préserver les achats essentiels que le taux qui les frappe est faible. Seuls les produits et services taxés aujourd'hui à 20 % passeraient à 23 %. Ainsi, la petite veste en jean aujourd'hui proposée à 39,99 euros passerait à 41,19 euros. Indolore. Ou bien encore, le magasin décidera de maintenir son prix, psychologique, à 39,99 euros. Ou bien d'en absorber une partie, par exemple pour atteindre 40,99 euros.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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