Ce n'est désormais plus un secret : les entreprises basées au Royaume-Uni et qui bénéficiaient d'une fiscalité avantageuses avec un Impôt sur les Sociétés (IS) de 20 % sont nombreuses à réfléchir à un déménagement pour rester au sein de l'Union Européenne. Pour les garder, George Osborne, chancelier de l'Echiquier (l'équivalent de notre ministre des Finances) pense à leur faire payer encore moins d'impôts.
"Restez chez nous et vous paierez encore moins"
La stratégie du Royaume-Uni pour garder chez lui les différents sièges sociaux est simple : alors que des grands groupes comme Vodafone ou encore EasyJet pensent à déménager (selon un sondage 1 entreprise sur 5 réfléchirait à sortir du Royaume-Uni après le Brexit), George Osborne envisage de leur faire un cadeau fiscal.
Dans un entretien accordé dimanche 3 juillet 2016 au Financial Times, le chancelier de l'Echiquier britannique annonce vouloir faire du Royaume-Uni un pays à la fiscalité "super-compétitive". Pour ce faire, il envisage de baisser de 5 % l'IS pour le faire tomber à 15 %.
Une stratégie qui date... d'avant le Brexit
Le Brexit n'a pas forcément changé la donne pour le Royaume-Uni et pour sa stratégie. Osborne avait en mars 2016 annoncé une baisse de l'IS de 20 % à 17 % à l'horizon de 2020. Mais, à l'époque, le Brexit ne semblait pas forcément une possibilité qui deviendrait une réalité. C'est chose faite depuis le 23 juin 2016... et ça risque de précipiter le calendrier du gouvernement.
En baissant à 15 % l'IS, George Osborne veut compenser les risques financiers du Brexit pour les entreprises et... peut-être même accueillir de nouveaux venus. Personne ne sait en effet encore quels seront les accords qui seront signés entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne et dans quelle mesure ils affecteront les entreprises.
Sir le Royaume-Uni baisse sont IS à 15 %, le pays aura un Impôt sur les Sociétés parmi les plus faibles des grandes économies mondiales... et pourrait même concurrencer l'IS irlandais actuellement fixé à 12,5 % est qui est au centre des techniques d'optimisation fiscale des géants du monde entier, Google, Apple ou encore Amazone en tête de liste.