Est-ce le début de la fin de la bulle immobilière qu’est la Capitale française ? Sans doute pas. Mais le fait est assez exceptionnel pour être souligné : les prix de l’immobilier sont en baisse à Paris. C’est en tout cas ce qu’annonce la start-up spécialisée dans la data immobilière PriceHubble dans sa dernière étude publiée le 12 août 2020. Mais dans les faits, ne vous attendez pas à faire des affaires en or…
Une baisse de… 50 euros le mètre carré en moyenne à Paris
Si PriceHubble souligne cette baisse et son côté exceptionnel c’est tout simplement car… c’est inédit depuis 2014. Sur les sept premiers mois de l’année 2020, les prix de l’immobilier ont fluctué pour finalement s’établir en très légère baisse. Entre janvier 2020 et juillet 2020, le mètre carré à Paris a chuté de 0,42 %.
Sur le prix, en fait, l’impact est minime : le mètre carré à Paris, en moyenne, est passé selon PriceHubble de 12.000 euros à 11.950 euros, soit 50 euros de moins. Sur un studio de 25 mètres carrés, cela représente la somme gigantesque de… 1.250 euros de moins, sur un bien affiché allègrement à plus de 200.000 euros. Au mieux, vous pourrez vous payer le remplacement d’une ou deux fenêtres.
Ce qui compte dans l’immobilier c’est le prix payé chez le notaire
Interrogé par le journal Le Parisien sur l’étude de PriceHubble, Laurent Vilmont, président du réseau d’agences immobilières Century21, est moins convaincu qu’une baisse des prix dans la Capitale se profile. « Le prix affiché ne veut rien dire, la seule étude qui vaille, c’est celle basée sur le prix de vente. »
En effet, l’étude de PriceHubble ne tient compte que des prix affichés sur les annonces en ligne et qui est assez rarement le prix final payé par les acheteurs chez le notaire : dans l’immobilier, la négociation est une pratique généralisée, même à Paris où les biens restent rares.
Cette baisse pourrait donc simplement être une manière d’attirer les acheteurs dans cette période particulière en affichant un prix réduit sur les annonces… mais en réduisant la marge de négociation. Un appartement affiché 2.500 euros de moins sur un site, mais dont la négociation finale n’aura été que de 2.500 euros, se sera finalement vendu au même prix que si aucune baisse n’avait été affichée sur le site, mais que la négociation aurait été de 5.000 euros.