Bon, la GROSSE information du week-end c’est évidemment le fait que l’ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso a rejoint la banque d’affaires Goldman Sachs.
Alors je ne sais même plus quoi dire tellement les choses et le fonctionnement de nos institutions sont devenus totalement fous et hors de contrôle.
Lorsqu’un homme politique d’un tel niveau rejoint cette banque dont est issue ou par la laquelle est passée une grande partie de l’establishment européen, il y a de quoi se poser de réelles questions sur qui nos dirigeants servent-ils ?
À votre avis, servent-ils leurs peuples respectifs ou le peuple européen, ou les intérêts privés de la plus grosse banque d’affaires au monde en bénéficiant de ses largesses financières et donc d’une forte récompense personnelle ?
À titre de rappel par exemple, notre gouverneur de la BCE en exercice, Mario Draghi, est un ancien de Goldman Sachs. D’ailleurs, il y a quelques années, c’était avant 2007 et la crise des subprimes aux États-Unis, nous retrouvions le même Mario Draghi vice-président de Goldman Sachs en Europe où il a contribué joyeusement à tricher sur l’ensemble des comptes publics grecs…
Des élites vendues, une Europe au service des multinationales !
Encore une fois, n’imaginez pas que je sois anti-européen, l’Europe est une évidence. Mais l’Europe n’est pas un projet uniforme et unique qui ne pourrait pas se discuter. L’Europe est un projet protéiforme et il y a autant de définitions de l’Europe possibles que de sortes de fromages sur ce continent.
Ce que je rejette ce n’est pas l’idée qu’entre Français et Allemands nous ne nous fassions plus la guerre, c’est une évidence… À ce titre d’ailleurs, l’Europe devrait aller jusqu’à Moscou. Non, ce que je rejette c’est cette Europe non démocratique, où le Parlement européen n’a strictement ni pouvoir ni représentativité, cette Europe qui sert uniquement les lobbies et qui fonctionne de manière opaque et contre l’intérêt de l’ensemble des peuples européens.
Vous avez encore, avec cet exemple de Barroso rejoignant Goldman Sachs, une des conséquences flagrantes du poids qui a été pris par les multinationales et certaines grosses banques.
La montée des « populismes » est la conséquence de la négation démocratique par le système actuel
Vous voyez à travers cette information le fait que l’Europe, et de façon générale le fonctionnement de nos institutions, a été totalement dévoyée, et c’est ce qui est insupportable et explique la montée de ce que les membres chiens de garde du système appellent la montée des « populismes » partout dans le monde.
Il arrivera un jour où, si en tant que peuple et dans toutes nos composantes nous ne voulons pas voir disparaître totalement notre capacité à choisir notre vie et notre destin collectif, nous devrons nous réapproprier la sphère politique et rejeter l’ensemble des ces individus qui ont oublié de servir le bien commun au profit uniquement de leur enrichissement personnel.
Ce qui se passe avec ce cas Barroso est une honte de plus pour cette Union européenne, qu’il est temps, grand temps de démanteler car elle remet désormais en cause les intérêts stratégiques même de notre pays et menace directement les intérêts de notre population.
Au-delà de propagande de rigueur destinée à vous faire peur, le soleil s’est encore levé sur l’Angleterre, se lèvera encore, et surtout, pour la première fois, un peuple a décidé de sortir de cette impasse européenne et de reprendre son destin en main.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous!
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae