750 milliards pour l’économie : la BCE entre en guerre

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 19 mars 2020 à 8h42
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700 MILLIARDS $La FED a débloqué 700 milliards de dollars en soutien à l'économie américaine.

Critiquée pour les mesures précédemment annoncées qui n’ont pas suffi à calmer les marchés, la Banque centrale européenne (BCE), dirigée par l’ancienne ministre française de l’Économie et ancienne directrice du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, semble avoir pris conscience de la situation. Elle entre définitivement en guerre.

Un plan d’urgence inédit par la BCE

Dans un communiqué, relayé par Christine Lagarde et Emmanuel Macron, entre autres, la BCE annonce tout simplement un plan d’urgence de soutien à l’économie de 750 milliards d’euros. Du jamais vu. Objectif : tenter de réduire l’impact économique de la crise du coronavirus Covid-19 sur l’économie européenne. Un plan de la dernière chance, l’Union européenne devrait être en récession pour 2020 alors qu’avant la crise la croissance était attendue à près de 1,4%.

Le plan, précise la BCE, sera mené sur l’ensemble de l’année 2020 et pourrait être suivi d’autres mesures. Christine Lagarde, sur Twitter, déclare : « nous sommes déterminés à utiliser le plein potentiel de notre outil ».

À quoi va servir le plan de la BCE ?

Le cœur de l’économie sont les ménages et, justement, c’est par rebond que ces derniers seront concernés. Pas question de donner de l’argent directement aux familles, mais bien de racheter de la dette afin que les banques et les entreprises puissent, sans trop se faire de soucis, continuer de prêter aux ménages et aux entreprises.

L’annonce tombe moins d’une semaine après une première salve de 120 milliards d’euros annoncée le 12 mars, mais qui n’aura pas convaincu. Il faudra voir l’impact, sur les marchés, de ce nouveau plan d’urgence.

On notera que celui-ci est supérieur à celui de la FED qui a annoncé des mesures similaires pour 700 milliards de dollars, dont 500 milliards de bons du Trésor et 200 milliards de titres hypothécaires. Des annonces qui n’ont pas empêché la Bourse de s’enfoncer toujours plus dans le rouge.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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