L’allocation chômage est loin d’être touchée par ceux que l’on croit malgré les clichés qui continuent d’exister dans l’inconscient collectif.
les plans sociaux, très publicisés, ne sont la cause du chômage que d’une minorité d’allocataires. C’est une étude de l’Unédic, le gestionnaire de l’Assurance Chômage, dévoilée le 11 juillet 2017 par le journal La Croix qui nous l’apprend.
Les CDD et l’Intérim : première origine des indemnisés
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les chômeurs ne viennent pas des plans sociaux. En fait, la plupart des chômeurs qui touchent l’allocation chômage se retrouve dans cette situation à la suite de la fin d’un CDD (37%) selon l’étude Unédic dévoilée par le journal La Croix. Ils sont suivis de celles et ceux qui voient se terminer leur mission Intérim (10%). A elles seules ces deux catégories de personnes représentent 47 % des chômeurs.
Au 30 juin 2016, en France, il y avait 2,5 millions de chômeurs indemnisés et, parmi eux, seuls 9 % l’ont été à la suite d’un plan social. C’est beaucoup, mais c’est bien moins que ce qu’on pourrait penser. 23 % proviennent de licenciements pour motif personnel alors qu’ils étaient en CDI et la rupture conventionnelle représente 16 % des profils des indemnisés.
Les chômeurs retournent dans le monde du travail bien plus tôt qu’on ne le pense
L’idée que le chômeur va profiter de sa période de chômage est également un cliché. Mais les statistiques sont claires : ce n’est pas le cas. L’étude Unédic dévoile que la durée moyenne de l’indemnisation est de 10 mois, soit moins que la moitié des 2 ans prévus au maximum par la loi.
Les chômeurs veulent donc travailler et vite mais il leur manque le poste. Un problème que le gouvernement s’emploie à résoudre avec diverses réformes et, peut-être, l’ouverture des droits aux démissionnaires ce qui débloquerait le marché du travail. Emmanuel Macron a un objectif : 7 % de chômage en France à l’horizon de 2022 soit la fin de son quinquennat.