Ces derniers temps, la tendance est claire : à la suite d’un problème d’accord entre les distributeurs et les producteurs, le beurre a disparu des étals des supermarchés. Une véritable pénurie, la pire jamais vue depuis la Seconde Guerre Mondiale, s’est emparée de la France. Le cabinet Nielsen a voulu savoir quelle en est l’étendue exacte.
Les Français achètent plus de beurre de peur de ne pas en avoir
Décidément, le terme « pénurie » fait peur. Exactement comme en temps de guerre où les ménages font des stocks prévoyant que leurs produits ne seront plus disponibles, le cabinet Nielsen a identifié une tendance au stockage du beurre lors de son étude réalisée du 16 au 22 octobre 2017 en grande surface et publiée samedi 28 octobre 2017.
Les ventes ont été plus nombreuses, les Français mettant le beurre au congélateur. Résultat : 30 % de la demande n’a pas été satisfaite : un consommateur sur trois qui voulait acheter du beurre est reparti bredouille en France. Dans certains supermarchés ce sont même 46 % des acheteurs qui n’ont pas pu acheter de beurre.
Forte hausse de la demande en un an
Ce risque de pénurie a créé un véritable vent de panique : selon Nielsen, par rapport à la même semaine de 2016, la demande en beurre a grimpé de 19 % en volume et 37 % en valeur. Du coup ce n’est pas une surprise si le taux de rupture est en augmentation d’une semaine sur l’autre en ce mois d’octobre 2017.
Autre fait étonnant, les Français optent pour le système D : lorsqu’ils ne trouvent pas de beurre, une bonne partie opte pour la margarine qui, de fait, voit ses ventes exploser : +15 en volume et + 12 % en valeur par rapport à la troisième semaine d’octobre 2016.