BNP Paribas va empocher un chèque d'un peu plus de 16 millions de dollars suite à la vente de sa filiale américaine Bank of the West. L'établissement français reste cependant toujours engagé aux États-Unis, « pilier stratégique ».
Depuis quelques semaines, la rumeur annonçait la volonté de BNP Paribas de céder sa filiale américaine Bank of the West, dont la banque française a pris le contrôle en 1979. C'est désormais choses faite. La Banque de Montréal (BMO) va signer un chèque de 16,3 milliards de dollars (environ 14,4 milliards d'euros) pour récupérer les actifs de l'établissement américain. Une opération d'une ampleur rare dans le secteur bancaire, qui sera réalisée dans le courant de l'année prochaine après obtention des autorisations des régulateurs.
Une opération créatrice de valeur
La somme, qui sera versée en numéraire, représente 1,72 fois la valeur de l'actif net tangible de Bank of the West, et 20,5% de la capitalisation boursière de BNP Paribas, explique le communiqué. La contribution moyenne de Bank of the West au résultat avant impôt de l'établissement français au cours des dernières années est d'environ 5%. Surtout, la transaction va générer une plus value exceptionnelle de 2,9 milliards d'euros. BNP Paribas souligne que la cession de Bank of the West est « créatrice de valeur pour toutes les parties ». Ce sera surtout le cas des actionnaires.
Les États-Unis, marché stratégique
Ainsi, la transaction va permettre de lancer un programme de rachat d'actions d'environ 4 milliards d'euros qui va neutraliser « totalement la dilution du bénéfice net par action ». BNP Paribas veut aussi rassurer sur son avenir américain : l'implantation aux États-Unis de la banque française reste un « pilier stratégique » pour le développement de ses franchises d'entreprises et d'institutionnels.