Voilà qui ne va pas nous rajeunir, et la photo du colonel John « Hannibal » Smith de l’Agence tous risques ne dira probablement rien aux plus jeunes, mais à nous les « vieux », cela nous replongera dans une époque finalement nettement plus insouciante que celle que nous traversons aujourd’hui. Oui, c’était mieux avant.
Bref, pourquoi faire appel à « Hannibal » et son célèbre cigare ?
Pour sa toute aussi célèbre maxime et citation qui ponctuait chaque épisode à savoir…
« J’adore qu’un plan se déroule sans accroc »…
Enfin presque, parce qu’ici les prévisions peuvent devenir des morts et des ruinés. Les ruinés c’est moins grave que les morts mais ce n’est pas une raison non plus pour justifier tout ce bazar.
Comme prévu donc et je vous le rappelais hier, il n’y a pas eu de krach à Noël.
Aux risques systémiques viennent désormais se rajouter les sujets géopolitiques. Nous avons de la marge de baisse sur les marchés, rassurez-vous, avant que cela ne déclenche une véritable catastrophe économique.
Aujourd’hui les marchés se sont comportés comme ils le devaient.
Les bourses baissent de manière mesurée et de façon ordonnée.
L’or monte encore un peu plus haut 1566 dollars l’once mais avec des plus hauts historiques en euros qui sont battus.
Le pétrole poursuit son appréciation et frôle les 70 dollars le baril. Encore 20 dollars, et l’industrie du gaz de schiste américaine aura un grand sourire et retrouvera la joie et la félicité en transformant ses puits en forages de dollars.
Du côté des injections de la FED et de la crise dite du REPO, alors que les injections ont nettement baissé pendant les fêtes, elles ont nettement repris le chemin de la hausse pour le 6 janvier avec presque 77 milliards de dollars injectés… ce qui n’est que la moitié de ce que nous avons vu au plus haut… cela pourrait donc être nettement pire !
Nous devrions prochainement voir un mouvement d’appréciation du dollar américain si les tensions continuent à s’aggraver. C’est le phénomène du « fly to quality » comme on dit sur les marchés, ou « recherche des actifs de qualité ». En fait ce sont les actifs de la trouille !
Quand les investisseurs ont peur, ils achètent des dollars et des obligations souveraines américaines car il n’y a pas mieux dans l’esprit de nos financiers.
En gros si un investisseur doit parier sur l’issue d’une guerre, il pariera sur la monnaie du pays qui détient 5 000 ogives nucléaires et de quoi vitrifier 1 000 fois l’Iran, 20 porte-avions et des dizaines de sous-marins… et le grand gagnant à ce jeu c’est… les Etats-Unis d’Amérique. L’euro devrait donc baisser dans les prochaines semaines.
Nous sommes dans l’attente de la riposte iranienne qui, n’en doutons pas, viendra. Seule la forme est inconnue, de même que la réaction américaine le discours trumpien étant pour le moins martial.
Février reste le mois de tous les dangers, et nous allons vivre un mois de janvier et de février assez stressant.
Il est donc temps d’allumer un bon cigare, car pour le moment, le plan se déroule sans accroc.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !