Alors que la perspective de l'absence d'accord entre Londres et Bruxelles se précise, un membre du gouvernement britannique tente de repousser la faute sur l'Union européenne.
Liam Fox, le ministre du Commerce international du gouvernement de Theresa May, a déploré « l'intransigeance de la Commission européenne » qui pousse selon lui les deux parties à une sortie du Royaume-Uni sans accord avec l'UE. Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union, en prend pour son grade : il a en effet repoussé le plan de sortie proposé par le Royaume-Uni sous le prétexte que les solutions n'ont jamais été mises en place auparavant. Dans cette interview accordée au Sunday Times, le ministre estime que « si les Européens n'aiment pas la proposition que nous avons mise sur la table, alors il leur revient d'en formuler une que nous pourrions accepter ».
Pression sur l'UE
Le fameux plan, dit de Chequers du nom du lieu où il a été élaboré, revient créer une zone de libre échange pour les biens et les produits agricoles entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Il propose aussi un mécanisme complexe visant à résoudre le casse-tête de la frontière entre l'Irlande du Nord (au Royaume-Uni) et la République d'Irlande, qui demeure fermement dans l'UE. Un dispositif rejeté là aussi par Michel Barnier…
Rencontres tous azimuts
Ces mauvaises nouvelles sur le front des négociations ont poussé différents ministres britanniques à rencontrer leurs homologues européens ces derniers jours. Theresa May en a discuté de vive voix avec Emmanuel Macron au fort de Brégançon. Londres divorcera de l'UE le 29 mars, avec ou sans accord. Et la probabilité de l'absence d'un accord est de « 60/40 », selon Liam Fox.