Le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres. Même si Michel Sapin, le ministre des Finances, a appelé à ne pas s'adonner à la « politique de la dépouille », la France va chercher à améliorer son attractivité auprès des entreprises installées au Royaume-Uni, et qui veulent continuer à commercer avec l'Union européenne.
Le Brexit installe une incertitude dangereuse pour les entreprises britanniques. Plusieurs d'entre elles ont déjà fait part de leur volonté de quitter le Royaume-Uni, afin de poursuivre leurs activités avec l'UE. C'est le cas pour plusieurs établissements financiers qui opèrent depuis la City de Londres. Une place privilégiée… jusqu'au Brexit.
Passeport financier européen
Car privé du fameux passeport financier européen, ces sociétés se voient privés d'un accès simple et direct à l'Union européenne et au marché unique. Manuel Valls a profité du forum Paris Europlace pour faire des annonces à même d'améliorer l'attractivité de la capitale. Le régime des impatriés, ces salariés venus de l'étranger, va ainsi se prolonger et passer de cinq à huit ans. Ce régime permet aux salariés de bénéficier de réductions fiscales et d'une exonération de la taxe sur les salaires pour la prime d'impétration.
Concurrence européenne
Un « guichet unique » pour les entreprises étrangères désireuses de s'installer en France va aussi voir le jour. Des annonces saluées par Gérard Mestrallet, le président de l'association paris Europlace (et président d'Engie). Ces mesures sont à même de positionner idéalement Paris face aux principales métropoles concurrents, notamment Francfort, Amsterdam et Luxembourg.