Le scandale des moteurs truqués de Volkswagen va peut-être pousser le gouvernement français à accélérer ses projets de suppression de la fiscalité spécifique du diesel. En tout cas, des députés de la majorité le pressent d'agir en ce sens.
La discussion budgétaire autour du projet de loi de finances tombe à point nommé pour les députés qui veulent revoir la fiscalité du diesel : l'actualité leur donne une occasion idéale pour pousser leurs arguments. Olivier Faure souhaite ainsi augmenter de 2 centimes la taxe sur le diesel, tout en abaissant de 1 centime celle qui pèse sur le Super 95 au bioéthanol.
COP 21
La COP 21 est aussi un véhicule (si on ose dire) idéal pour planter un nouveau clou dans le cercueil du diesel. Le député souhaite ainsi que la moitié de la somme récolté par cette hausse de la taxe sur ce carburant (ce qui représenterait 500 millions d'euros) soit affectée au financement du transport collectif aux sein de l'Agence de financement des infrastructures de France.
L'autre moitié serait utilisée pour financer un bonus écologique ou un crédit d'impôt pour faciliter la reconversion des véhicules roulant au diesel. D'autres amendements au projet de loi de finances consistent à modifier le barème lié aux flottes de véhicules d'entreprises, ces dernières étant incités à acheter des voitures diesel.
En finir avec le diesel
Si Ségolène Royal a eu l'occasion de faire savoir qu'il fallait en finir avec le diesel « un jour ou l'autre », le gouvernement pourrait ne pas faire sien ces amendements… du moins, pas tout de suite. C'est en effet au sein du projet de loi de finances rectificative que sera abordée la fiscalité écologique. Pas sûr donc que l'amendement d'Olivier Faure soit adopté.