Après être revenu en force en France plébiscité par les amateurs du célèbre « whooper », Burger King serait sur le point de faire un autre grand pas dans son histoire : devenir la troisième chaîne de restauration rapide au monde. Mais surtout, le groupe américain pourrait bien changer de nationalité et se faire naturaliser « canadien ».
Tim Hortons a ouvert l'appétit de Burger King
Inconnue en France car présente uniquement sur le continent américain, Tim Hortons n'en est pas moins le leader des cafétérias au Canada avec pas moins de 3 600 cafés dans le pays et quelques 900 aux Etats-Unis (où domine largement Starbucks).
Mais l'intérêt de Burger King n'est pas dans les restaurants de Tim Hortons, la fusion ne lui permettrait pas de dépasser ses principaux concurrents : Subway et McDonald's qui détiennent respectivement 35 812 et 32 737 restaurants. Soit quasiment le double des 18 000 restaurants gérés par la nouvelle holding issue de la fusion.
Non, ce qui intéresse Burger King, avant tout, c'est une question d'imposition.
Devenir canadien et payer moins d'impôts
A elles deux, les deux chaînes ont un chiffre d'affaires de 5,5 milliards de dollars ; là encore Subway, avec son chiffre d'affaires de 16 milliards de dollars, et McDonald's, qui enregistre un CA de 28 milliards de dollars, sont largement devant.
Mais Tim Hortons a un avantage : le groupe est canadien. La fusion semble donc visée pour faire changer de nationalité à Burger King. La nouvelle entité, selon les informations du Wall Street Journal, serait en effet canadienne.
But de la manœuvre, comme souvent, payer moins d'impôts. La fiscalité étant beaucoup plus avantageuse au Canada qu'aux Etats-Unis pour les entreprises. Mais cette décision risque également d'attirer sur Burger King les foudres des patriotes américains. Un choix risqué.