Activision Blizzard, installé à Versailles près de Paris, ne fera bientôt plus partie de la galaxie Vivendi. La décision a été annoncée cet été par le groupe. Une cession qui permettra de faire remonter 6 miliards d'euros dans les caisses de Vivendi, lourdement endetté (17,4 milliards d'euros de dette au 30 juin 2013 pour 10,8 milliards de chiffre d'affaires au premiere semestre, et 845 millions d'euros de résultat net).
Mais là où l'histoire officielle racontait que la cession d'Activision sonnait la fin de la dispersion de Vivendi tout azimuth, tout en permettant d'améliorer la situation financière de son ancienne maison mère, Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance, tient un tout autre discours dans le Monde daté du 5 octobre. "On devait absolument réduire l'endettement de Vivendi. Pour cela, il fallait vendre des actifs. Le conseil a vite décidé de céder Activision et Maroc Telecom, c'était clair. Dans le cas d'Activision, le caractère violent de certains jeux dérangeait plusieurs membres du conseil. Et nous savions que la vente de Maroc Telecom serait insuffisante pour réduire cette dette."
Activision Blizzard est mondialement connu pour son jeu phare "Call of Duty" dont la prochaine version sortira en novembre, "Call of Duty Ghosts". Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'en effet, côté hémoglobine, le jeu ne fait pas dans la dentelle. Les morts s'y comptent par centaines.
La vente d'Activision Blizzard sera bouclée à la fin de l'année, à l'issue d'une assemblée générale des actionnaires d'Activision qui se tiendra aux Etats-Unis. Les acheteurs sont les dirigeants du groupe (MBO), adossés à des investisseurs privés, pour 6 milliards d'euros (8,2 milliards de dollars).
La bande annonce du jeu "Call of Duty Ghosts"