Jean René Fourtou (Vivendi) : « les jeux violents d’Activision dérangeaient le conseil de surveillance »

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 4 octobre 2013 à 16h17

Activision Blizzard, installé à Versailles près de Paris, ne fera bientôt plus partie de la galaxie Vivendi. La décision a été annoncée cet été par le groupe. Une cession qui permettra de faire remonter 6 miliards d'euros dans les caisses de Vivendi, lourdement endetté (17,4 milliards d'euros de dette au 30 juin 2013 pour 10,8 milliards de chiffre d'affaires au premiere semestre, et 845 millions d'euros de résultat net).

Mais là où l'histoire officielle racontait que la cession d'Activision sonnait la fin de la dispersion de Vivendi tout azimuth, tout en permettant d'améliorer la situation financière de son ancienne maison mère, Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance, tient un tout autre discours dans le Monde daté du 5 octobre. "On devait absolument réduire l'endettement de Vivendi. Pour cela, il fallait vendre des actifs. Le conseil a vite décidé de céder Activision et Maroc Telecom, c'était clair. Dans le cas d'Activision, le caractère violent de certains jeux dérangeait plusieurs membres du conseil. Et nous savions que la vente de Maroc Telecom serait insuffisante pour réduire cette dette."

Activision Blizzard est mondialement connu pour son jeu phare "Call of Duty" dont la prochaine version sortira en novembre, "Call of Duty Ghosts". Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'en effet, côté hémoglobine, le jeu ne fait pas dans la dentelle. Les morts s'y comptent par centaines.

La vente d'Activision Blizzard sera bouclée à la fin de l'année, à l'issue d'une assemblée générale des actionnaires d'Activision qui se tiendra aux Etats-Unis. Les acheteurs sont les dirigeants du groupe (MBO), adossés à des investisseurs privés, pour 6 milliards d'euros (8,2 milliards de dollars).

La bande annonce du jeu "Call of Duty Ghosts"

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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