Carlos Ghosn, le patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, pourrait perdre son poste rapidement : il est entendu par la justice japonais pour une histoire de dissimulation de revenus au fisc.
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le petit monde de l’industrie automobile. Un de ses plus illustres représentants, Carlos Ghosn, l’emblématique patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, s’est rendu à une convocation de la justice japonaise pour répondre à des questions concernant ses déclarations de revenus au fisc. L’administration fiscale le soupçonne de ne pas avoir déclaré l’ensemble de ses revenus, et ce depuis de nombreuses années. Une perquisition a eu lieu au siège de Nissan, à Yokohama, et le constructeur automobile aurait confirmée ces déclarations inférieures à la réalité.
Départ programmé du conseil d’administration ?
Carlos Ghosn se serait aussi rendu coupable d’usage de biens de l’entreprise à des fins personnelles, au milieu d’autres malversations. Le coup est dur pour l’Alliance ; Nissan va demander au conseil d’administration du groupe de démettre « rapidement » Carlos Ghosn de son poste. Ce dernier est pourtant l’artisan du retour en grâce de l’entreprise sur le marché automobile. Il a été envoyé par Renault en 1999 pour redresser la barre de Nissan, ce qu’il accomplit tant et si bien que le constructeur est aujourd’hui un des plus rentables du secteur.
L’Alliance en péril
En 2005, il devient président de Renault, puis il se rapproche de Mitsubishi, ce qui renforce les positions de l’Alliance. Les trois marques et leurs filiales sont devenus le premier constructeur au monde, devant des géants comme Volkswagen et Toyota. Suite à la révélation de ces problèmes avec la justice japonaise, l’action de Renault a dévissé de 12%. La fin de règne de Carlos Ghosn s’annonce donc difficile.