Castorama rencontre des difficultés qui plombent les résultats de sa maison-mère, le groupe britannique Kingfisher, qui a déjà procédé à des suppressions de postes en début d'année.
Les temps sont durs pour Castorama et, pour une moindre mesure, Brico Dépôt, deux enseignes françaises détenues par Kingfisher. Pour le premier, les ventes ont reculé de 6% au premier semestre ; la performance du second est bien meilleure avec une progression de 2,7% sur les six premiers mois de l'année. Pour Castorama, c'est un mauvais résultat alors que le marché français du bricolage s'est stabilisé. Kingfisher met en cause les prix pratiqués par l'enseigne, qui seraient trop élevés vis à vis de la concurrence. Castorama rencontre aussi des difficultés concernant la gestion des stocks et la logistique, jugée trop lourde.
Les difficultés de Castorama
Et ce ne sont pas les ventes en ligne qui peuvent faire la différence : Castorama n'est pas, loin s'en faut, un spécialiste du commerce sur internet. Globalement, la France reste un marché difficile, reconnait Kingfisher, qui sait qu'il y a encore beaucoup d'efforts à accomplir pour améliorer ses résultats dans l'Hexagone. Le bénéfice net du groupe a chuté de 29,5% au premier semestre, en raison de la contre-performance de Castorama. Il s'établit à 209 millions de livres, soit 234 millions d'euros.
Suppressions de postes
Kingfisher n'a pas attendu les résultats du premier semestre pour prendre les dispositions qui s'imposent : le groupe a déjà supprimé 409 emplois en France chez Castorama et Brico Dépôt, et délocalisé la comptabilité et les services financiers en Pologne. Il en faudra visiblement plus pour redresser la barre des deux enseignes.