A peine nommé à la tête de la CGT après l'éviction de Thierry Lepaon à la suite des divers scandales financiers qui l'ont touché, voilà que Philippe Martinez commence son combat. Un combat étrange, toutefois, qui est loin d'être dans l'air du temps et qui a des airs de communisme et d'utopie : l'instauration des 32 heures hebdomadaires. Déjà que les Français ont la réputation de ne pas travailler et de prendre trop de vacances...
Le nouveau combat de la CGT : les 32 heures
Tout le monde, de Pierre Gattaz, président du Medef, à Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, veut s'attaquer aux 35 heures. Alors pourquoi pas la CGT ? Au fond, n'est-ce pas là le travail d'un syndicat que de s'attaquer à ce type de problématique ? Bien sûr que si... sauf qu'elle va tout faire à l'envers.
Car si Pierre Gattaz aimerait supprimer les 35 heures pour faire travailler plus les Français sans les payer un centime de plus (et donc multiplier les profits des entreprises) et qu'Emmanuel Macron a décidé de les assouplir avec sa Loi Macron censée relancer l'économie française, Philippe Martinez, lui, veut faire l'inverse : réduire le temps de travail hebdomadaire.
Il lance donc en ce début de printemps 2015 son combat : la semaine de 32 heures. Et c'est un peu ridicule.
Utopie, démagogie, idéologie...
Sur le papier Philippe Martinez n'a pas tort : "Il y a potentiellement du travail pour tout le monde en France. Travailler tous est possible, à condition de partager le travail". Comprenez : si tout le monde travaille un peu moins alors d'autres pourront travailler pour compenser les heures manquantes.
Ça coule de source, c'est logique, imparable... et complètement absurde. Absurde... car totalement utopique.
Philippe Martinez espère faire baisser le nombre d'heures travaillées par semaine à 32... tout en laissant inchangé le salaire ce qui ne ferait qu'augmenter le coût du travail en France. Or c'est bien ce coût du travail (entre autres) qui a causé la situation de chômage exceptionnel dans laquelle se trouve le pays.
Certes, comme le dit si bien le patron de la CGT : "la répartition des richesses est déséquilibrée" et mettre en place les 32 heures hebdomadaires lui rendrait un peu d'équilibre... mais c'est un discours du 19ème siècle qu'aurait pu tenir Karl Marx.
Et dire que Philippe Martinez estime que "la modernité c'est la CGT"...