Monoprix : une douzaine de franchisés dans la tourmente

Une douzaine de magasins Monoprix et Monop’ en France font face à des difficultés économiques majeures, entraînant des fermetures et laissant de nombreux salariés dans l’incertitude, rapporte Actu.fr.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 13 décembre 2023 à 10h43
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Monoprix : une douzaine de franchisés dans la tourmente - © Economie Matin
474.498 EUROSLes dettes d’Onyx auprès de la centrale d'achats de Monoprix se montaient à 474.498 euros.

Liquidation de la société Onyx, master-franchisé de 12 magasins Monoprix et Monop’

Les magasins Monop’ et Monoprix, répartis dans plusieurs villes françaises telles qu'Évreux, Fougères, Le Havre, Paris, et d'autres, traversent une période économiquement difficile. Certains de ces magasins ont déjà fermé leurs portes, tandis que d'autres sont sur le point de le faire. Cette situation précaire a conduit à l'intervention de la justice, avec le tribunal de commerce de Saint-Malo décidant la liquidation de quatre sociétés exploitant ces magasins.

Au cœur de la tourmente se trouve le groupe Onyx, dont le siège social se trouve en Bretagne, au Mesnil-roc’h. En tant que master-franchisé de Monoprix, il était lui-même franchiseur de quatre sociétés exploitant des magasins Monoprix et Monop’. Mais, problème : Onyx ayant cessé de régler ses factures auprès de la centrale d’achats de Monoprix, ses quatre franchisés ne sont plus livrés depuis des mois. Les dettes d’Onyx étant trop importantes (le passif exigible étant évalué à 474.498 euros, alors que l’actif disponible est nul), le tribunal a donc prononcé sa liquidation judiciaire.

Monoprix insiste sur le manque de responsabilité de la part d’Onyx

En 2022-2023, le groupe Onyx avait en effet multiplié les ouvertures de magasins Monoprix et Monop’. Entre l’automne 2022 et le printemps 2023, il avait racheté ou créé une douzaine de supérettes, un rythme effréné qui lui avait été demandé par Monoprix, assure le groupe Onyx. Quatre d’entre elles (MDC06, 6Juin Distribution, Magentix et DSL, exploitant des magasins à Fougères, Evreux, Paris et Cognac) sont donc désormais liquidées. Les huit autres sociétés, exploitant des magasins à Alençon, Tulle, Le Havre, Nantes, Tours, Issy-les-Moulineaux, Blois et Elbeuf, restent en redressement judiciaire, luttant contre des défis économiques majeurs, comme en témoignent les rayons presque vides et la réduction des horaires d'ouverture dans certains magasins.

Quant à Monoprix, l’enseigne réfute les accusations de demandes d’ouvertures à marche forcée, soulignant les responsabilités de gestion incombant à Onyx et le non-paiement de dettes dues. Cette situation conflictuelle ajoute une couche de complexité à la crise économique déjà préoccupante que vivent ces enseignes.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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