Chauffage électrique : 50,2 % des Français favorables à une interdiction

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Par Valérie Pujol-Mazzini Modifié le 13 février 2013 à 6h18

Le chauffage électrique n’a plus la côte, c’est le moins que l’on puisse dire. Alors que Greenpeace demandait son interdiction pure et simple à la ministre du Logement Cécile Duflot il y a quelques semaines, ce sont maintenant les Français qui boudent ce dernier. Ainsi, 50,2 % des personnes intérrogées par Toluna Quicksurveys pour Economiematin.fr se déclarent favorables à une interdiction du chauffage électrique, qu’elle soit totale (comme prévu en Allemagne ou en Suisse) ou qu’elle concerne uniquement les nouveaux logements.

Si l’opinion reste très divisée sur le sujet, on observe tout de même une sensibilisation accrue de celle-ci aux problématiques énergétiques, au gaspillage notamment. 18,4 % des répondants se prononcent ainsi en faveur d’un arrêt total du chauffage électrique dans un délai de dix ans - ce qui est d’ores et déjà prévu chez nos voisins allemands ou suisses. Le reste des opposants, soit 31,7 %, ne prévoit celle-ci que dans les nouveaux logements.

Rappel des faits

Le 25 janvier dernier, l’ONG Greenpeace adressait à la ministre du Logement Cécile Duflot une lettre ouverte, publiée dans le quotidien Libération. Profitant du futur plan de rénovation thermique des bâtiments, l’organisation demandait - ni plus ni moins - l’interdiction du chauffage électrique.

Quelques semaines plus tard, ce vendredi 8 février, le dernier scénario de Greenpeace sur la transition énergétique prévoyait cet arrêt comme l’une des solutions permettant de larges économies d’énergie - et, à terme, la sortie du nucléaire et le passage à des sources d’énergie renouvelables.

Le chauffage électrique en chute libre

Alors que plus de 70 % des projets de logements neufs lancés en 2008 ont eu recours à l’électricité pour assurer le chauffage, ils n’étaient plus qu’un peu plus de 40 % en 2011, constate BatiEtude, l’institut de sondage spécialisé dans le bâtiment.

Cependant, 49,8 % des Français prônent encore le statu quo. La communication sur les questions énergétiques est donc en marche, mais une partie de l’opinion n’y est encore que très peu sensible.

Retrouvez ici l'intégralité des résultats de cette enquête

tolua chauffage

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Valérie Pujol-Mazzini, jeune étudiante polyglotte de 17 ans, est apprenti journaliste chez Economiematin.fr depuis l'obtention de son baccalauréat. Elle gère la rubrique "Les Experts" et écrit des articles de temps à autre.

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