Et si demain, on ne transportait plus avec soi des pièces et des billets ? La généralisation du paiement mobile n'est pas encore pour tout de suite en Europe où les consommateurs et les commerçants restent très attachés aux espèces. Ce n'est pas le cas en Chine.
Dans les dix prochaines années, la Chine pourrait ainsi être un des premiers pays à abandonner purement et simplement l'argent liquide dans les transactions de tous les jours selon le China Market Research Group. En 2010, les espèces représentaient 61% de la valeur des paiements ; ce chiffre devrait tomber à 30% d'ici 2020. Et le pourcentage pourrait baisser encore à l'avenir, tellement les consommateurs chinois ont embrassé le paiement mobile, un marché qui pèse déjà 40 à 50 fois plus lourd que son équivalent américain.
Poids lourds du paiement mobile
Cette croissance s'appuie sur la popularité de deux poids lourds du paiement par smartphone interposé : Alipay, filiale d'Alibaba, et WeChat Pay, une filiale du mastodonte Tencent. À eux deux, ces applications — qui permettent aussi de discuter avec ses amis et remplissent bien d'autres fonctions — comptent des centaines de millions d'utilisateurs. Il leur suffit de scanner des codes QR chez les commerçants pour régler leurs achats, souvent de petites sommes pour acheter les légumes du marché.
Des consommateurs adeptes des achats en ligne
Les commerçants sont eux de plus en plus nombreux à ne plus accepter les espèces. Les consommateurs chinois sont aussi de fervents clients de services en ligne, chez qui ils achètent les biens les plus importants (billets d'avion…) que les plus triviaux, comme des repas. Cette fièvre du paiement mobile est suivie de près par d'autres pays émergents, comme l'Inde par exemple, qui veut éradiquer la corruption en promouvant les règlements par smartphone interposés.
