La Chine a l’intention de concurrencer les grands avionneurs occidentaux, l’américain Boeing et l’européen Airbus. Le C919, mis au point par le constructeur chinois Comac, a effectué son premier vol d’essai ce vendredi 5 mai.
Pour le milieu de l’aéronautique, il s’agit d’une première à marquer d’une pierre blanche. Ce premier vol d’essai du C919 chinois est la preuve, s’il le fallait, que Pékin entend peser de plus en plus sur le marché du moyen-courrier. Un secteur où dominent Airbus et Boeing, avec les A320 et B737. Et qui fait l’objet d’une concurrence exacerbée entre les deux groupes.
Premiers pas d’un moyen-courrier
La Chine n’est toutefois pas au bout de ses peines. Le processus de certification va se poursuivre jusqu’en 2020, et il sera encore plus long d’obtenir le feu vert des autorités américaines et européennes. Sans oublier la mise en place d’un service d’entretien et de SAV dignes de ce nom. Il faudra ensuite à Comac, le constructeur du C919, de séduire les compagnies aériennes occidentales avec son avion…
Vingt ans pour réussir
Pékin s’inscrit ainsi dans le temps long, même si Comac peut s’appuyer sur son imposant marché local : d’ores et déjà, les compagnies aériennes chinoises ont passé commande de 570 unités. Mais pour le reste du monde, l’attente sera beaucoup plus longue : les spécialistes de l’aéronautique estiment en effet que la Chine ne deviendra un acteur important que dans deux décennies.