Le constat est clair pour François Rebsamen, ministre du Travail : le chômage ne va pas diminuer en 2014 et ce même s le gouvernement s'y emploie. Invité par Europe 1 lundi 25 août 2014, alors que le gouvernement s'est effondré, le ministre ne laisse guère l'espoir que la situation va changer cette année. En pleine rentrée, en pleine crise du gouvernement et à trois jours de la publication des chiffres du chômage par l'Insee, l'espoir ne semble pas permis.
Pas de baisse du chômage en vue
Les tentatives du gouvernement de faire baisser le chômage ne sont pas efficaces, estime François Rebsamen qui ne s'attend pas à ce que « le chômage diminue ». La faute ? Au « zéro pour cent de croissance depuis le début de l'année ».
« L'inversion de la courbe du chômage » que François Hollande voulait pour 2013 ne sera donc pas non plus d'actualité pour 2014. Mais, malgré tout ça, François Rebsamen a un constat un peu particulier : « ce pays va bien » a-t-il déclaré sur Europe 1 le lundi 25 août 2014. On ne l'avait pas remarqué.
La crise du gouvernement et Montebourg
Forcément, en cette journée de crise du gouvernement, Rebsamen n'a pas pu éviter de se prononcer sur l'ex-ministre de l'économie Arnaud Montebourg : « je ne pense pas que ce soit une politique d'austérité » que celle du gouvernement. Arnaud Montebourg dit des « contre-vérités » pour le ministre du Travail.
« En France, le salaire de base il augmente, le pouvoir d'achat il augmente » estime le ministre qui veur prouver par-là que la politique économique du pays n'est pas une politique d'austérité, fortement décriée par Montebourg : « Il faut aller voir ce qui se passe dans les pays où il y a une austérité : diminution des salaires de 10%, suppression dans le temps de la durée des indemnisations chômage, par exemple, diminution du nombre de fonctionnaires et baisse des salaires des fonctionnaires » explique-t-il.
« Je ne comprends pas ce qu'il demande » a déclaré Rebsamen en réponse au discours d'Arnaud Montebourg lundi 25 août 2014 à Bercy.