Chômage : l’espoir d’une embellie prochaine s’éloigne, pour l’Unedic

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 21 octobre 2015 à 6h42
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@shutter - © Economie Matin
29,4 MILLIARDSLa dette cumulée de l'Unedic sera de 29,4 milliards d'euros en 2016.

L'Unedic voyait une baisse du chômage pour la fin de l'année, une bouée à laquelle s'accrochait le gouvernement, désespéré devant la courbe des inscriptions qui ne cesse d'augmenter — et avec elle, les prestations de l'assurance-chômage à verser.

Hélas, il faudra une fois de plus attendre : l'Unedic a en effet revu ses estimations et finalement, la baisse symbolique du chômage pourrait bien attendre l'année prochaine. Pour 2015, le gestionnaire de l'assurance-chômage prévoit désormais une forte hausse des chômeurs de catégorie A (qui n'ont pas exercé d'activité) : au lieu des 12 000 prévus pour cette année, ils seront finalement 62 000 !

Hausse

Pour ce qui concerne les catégories B et C, c'est à dire les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité réduite, le nombre d'inscrits sera finalement de 166 000. En tout et pour tout, pour 2015, le nombre de chômeurs n'ayant exercé aucune activité, ou une activité réduite, se portera à 228 000 personnes. L'embellie est maintenant attendue pour l'année prochaine et encore, elle devrait être modeste.

Baisse

Le nombre de chômeurs inscrits dans les trois catégories baissera en effet, mais de manière très symbolique : -2 000 inscrits. L'Unedic prévoit toutefois une forte baisse des chômeurs de catégorie A (-51 000), ce qui, à tout prendre, est la meilleure nouvelle de cette moisson de chiffres. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail, devrait lui aussi baisser quelque peu à 9,7%, contre 10% pour cette année.

Par contre, rien n'y fera concernant le déficit de l'assurance-chômage, qui restera conséquent : celui-ci sera de 4,4 milliards d'euros cette année, puis de 3,8 milliards en 2016. De quoi donner du grain à moudre aux partenaires sociaux qui devront discuter de nouveau début 2016 pour revoir la convention de l'Unedic.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.