Les turbulences boursières qui ont agité les places financières cette semaine n'auront pas d'impact sur la croissance mondiale, a rassuré Christine Lagarde. La directrice du Fonds monétaire international intervenait en public pour la première fois depuis le début de la correction.
Christine Lagarde, qui s'exprimait à Dubaï dans le cadre du World Government Summit, ne voit dans ces perturbations boursières que des corrections : pas question de parler de krach comme certains ont pu s'en inquiéter. Pour elle, il ne s'agit que de « corrections nécessaires », des fluctuations de marché qui ne doivent pas inquiéter, a-t-elle martelé. La correction a pourtant été brutale par son ampleur : l'indice S&P-500, sur lequel s'appuie les gérants américains, a ainsi connu une chute de 5,2% ces derniers jours. Et la plupart des places boursières ont dévissé…
Raisonnablement optimiste
Le FMI, par la voix de sa directrice, se dit pourtant « raisonnablement optimiste » en raison du « tableau général » sur lequel les indicateurs sont au vert. La croissance mondiale devrait ainsi se monter à 3,9% en 2018 et en 2019, des estimations qui n'ont pas changé malgré la volatilité boursière de cette semaine. Christine Lagarde y voit non pas un signal d'alerte mais « un signal d'encouragement fort et d'avertissement ». Selon elle, les États doivent profiter de cette situation pour débuter et renforcer les réformes structurelles.
Changements structurels
« Je ne me concentrerais pas sur ce qui s'est passé ces derniers jours mais sur la nécessité d'un changement », indique-t-elle. La directrice du Fonds demande aussi aux autorités de prendre en main la régulation d'entités susceptibles de précipiter la prochaine crise : « S'agira-t-il de la finance parallèle, le shadow banking ? Des cryptomonnaies ? ». Les États sont encore mal préparés face à ces défis, estime-t-elle.