Coronavirus : peut-on refuser les paiements en espèces ?

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 20 mai 2020 à 11h51
Commercant Euros Coronavirus Especes
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50€Depuis lundi 11 mai, le plafond du paiement sans contact est passé à 50 euros.

Non, un commerçant ne peut pas vous refuser un paiement en espèces, en arguant que la manipulation des pièces et des billets pourrait être dangereuse.

Des paiements en liquide refusés

Un peu partout en France, des clients mécontents d’avoir vu leur argent liquide refusé par des commerçants se sont plaints. Et à raison : la monnaie fiduciaire, l’autre nom de l’argent liquide, est le seul moyen de paiement qu’un commerçant ne peut pas vous refuser.

À l’inverse, refuser d’accepter les chèques, c’est parfaitement légal. Vous ne pouvez pas le contraindre à accepter, même en présentant 50 pièces d’identité et justificatifs de domicile. Par ailleurs, un commerçant dont le terminal de paiement électronique ne fonctionne pas a parfaitement le droit de vous demander de régler autrement, y compris en vous proposant d’aller tirer vous-même de l’argent en liquide à un distributeur.

Un retour de l'argent liquide ?

En réalité, à mon avis, nombre de commerçants seront ou sont déjà ravis que certains clients les payent en liquide. Le charismatique patron d’un syndicat de restaurateurs, aujourd’hui disparu, me racontait que ses confrères avaient deux ennemis : l’inventeur du chèque et celui de la carte bancaire. La chose est vraie pour plein d’autres professions, du coiffeur au garagiste en passant par les forains sur les marchés.

De mon point de vue, mais je peux évidemment me tromper, l’argent liquide va faire un retour en force dans notre économie au cours des prochains mois. Et vous n’aurez aucun problème pour payer avec, chez qui vous voulez.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).