Le baptême du feu, François Hollande l'avait déjà vécu. Cela fait même plus d'un an aujourd'hui qu'il mène une bataille pour redorer sa cote de popularité. Mais la conférence sociale qu'il inaugure ce jeudi sera sans doute une des plus difficiles batailles qu'il aura à affronter.
Cette seconde conférence sociale, une double difficulté pour l'exécutif
La difficulté est, en effet, double. Le chef de l'Etat lance cette conférence dans une ambiance morose, plombée par un contexte économique plus que difficile. D'autre part, il souhaite à tout prix éviter que les syndicats se focalisent sur la réforme des retraites, chose impossible au vu du rapport Moreau rendu cette semaine, et alors que le président de la République n'arrive toujours pas à convaincre sur le sujet de l'emploi.
On est donc bien loin de la première conférence sociale des 9 et 10 juillet 2012, où François Hollande bénéficiait encore d'un état de grâce politique. Cette nouvelle conférence sociale s'ouvre donc sur un tout autre contexte. Le chef de l'Etat doit d'abord rencontrer les partenaires sociaux à huis clos, l'épreuve la plus difficile, puis s'ouvriront les tables rondes. La conférence s'achèvera demain, vendredi, en fin de matinée.
François Hollande n'arrive plus à convaincre les partenaires sociaux
Et alors que François Hollande a pu railler, au début de son mandat, les relations entre son prédécesseur et les syndicats, ses propres relations avec les partenaires sociaux se sont fortement compliquées. En effet, les indicateurs sont très mauvais. Le chômage a battu son record (janvier 1997) et les demandeurs d'emplois sont aujourd'hui 3 264 400. Les défaites industrielles sont également très présentes dans les esprits.
Inverser la courbe du chômage est d'ailleurs une promesse à laquelle plus personne ne croit. Pas de croissance positive, même pas de stabilisation. L'emploi et les retraites seront donc les sujets principaux de ce second rendez-vous. Personne n'attend autre chose en fait. L'exécutif est pris entre deux feux. Il va falloir progresser la tête baissée.