Cette fois, les enfants sont en vacances pour de bon, et beaucoup de parents sont inquiets pour leurs demandes de congés. Alors oui, faisons court : les règles ont changé pendant la crise sanitaire, et l’employeur dispose de pouvoirs élargis sur les dates de congés.
Des jours de congés imposés
En ce moment, il peut imposer la prise d’une semaine de congés payés avec un préavis d’un jour seulement, contre un mois en temps normal. Il peut également forcer ses salariés à poser jusqu’à 10 jours de récupération.
À l’inverse, il peut aussi forcer un salarié à renoncer à une semaine de congés déjà posés, si l’activité redémarre et qu’il faut rattraper du retard. Pour éviter les mauvaises surprises, comme la situation est compliquée pour tout le monde, le meilleur conseil que l’on puisse vous donner est d’éviter de faire l’autruche.
Se préparer à la future vague économique
J’entends en effet autour de moi des gens dire « j’espère que ma patronne aura oublié », « pourvu que je passe entre les gouttes ». C’est forcément un mauvais calcul, car dans les mois à venir, il va falloir se serrer les coudes un maximum pour affronter la grosse vague de la crise économique retardée par tout notre système d’aides, notamment le chômage partiel pris en charge par l’État et les prêts aux entreprises garantis par l’État.
Oui, il faut se préparer à l’idée que par endroits, le salut d’une entreprise passera par une activité réduite, et des salaires réduits, pour éviter des licenciements secs. Autrement dit, pour gérer les congés de cet été, allez voir votre chef ou votre DRH. Parlez avec lui cartes sur table. Dites-lui quels jours comptent pour vous, et où vous pouvez être souple.