Les cookies sont une des plus grandes inventions du web : ils sont à l’origine même de l’industrie de la publicité en ligne et de la publicité ciblée. Ces petits fichiers cachés dans les méandres de l’ordinateur permettent aux sites de collecter des données personnelles, des données de navigation et autres données importantes pour les annonceurs.
Les cookies : le nouveau champ de bataille de l’UE
Les avis sur les cookies divergent au sein du parlement européen : les élus sont partagés entre ceux qui veulent protéger à tout prix le consommateur et sa vie privée et ceux qui craignent une véritable catastrophe pour l’économie du web et, notamment, la publicité.
Actuellement, tout internaute peut bloquer les cookies : il suffit de le dire au moment de la connexion au site Internet. Un bandeau demande à ce que l’utilisateur accepte ses cookies qui servent, en partie, au bon fonctionnement du site. Seul souci : l’internaute n’a pas réellement le choix : certains sites deviennent inaccessibles lorsque l’utilisateur refuse la collecte des données.
En somme : soit on donne ses données, soit on ne peut pas visiter le site.
La fin de l’interdiction et des cookies bloqués par défaut ?
La Commission européenne veut donc passer à l’étape supérieure : un rapport sur le texte qui pourrait être présenté au Parlement dès 2017 estime utile de proposer un « blocage par défaut » des cookies sur les navigateurs. Safari est le seul navigateur à le faire actuellement.
De plus, elle estime nécessaire de rendre obligatoire l’accessibilité à un site même si l’utilisateur n’accepte pas les cookies. Ainsi, tout site Internet sera accessible à tout le monde, même les plus inquiets de leur vie privée.
L’industrie, forcément, craint le pire : un blocage par défaut nécessiterait un changement radical dans la publicité qui, aujourd’hui, fonctionne au mieux car elle est ciblée. Et d’autres estiment nécessaire un texte plus fin qui ne ciblerait pas tous les cookies mais seulement ceux réellement nuisibles.