Coronavirus : en cas de confinement, quid du salaire ?

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 26 février 2020 à 11h02
Pandemie Coronavirus Risque Economie Estimations Crise
5,4 MILLIARDS €En 2020, le déficit de la Sécurité sociale devrait être de 5,4 milliards d'euros.

Soyons honnêtes : le coronavirus n’est pas le nuage radioactif de Tchernobyl qui est resté bloqué à la frontière faute de passeport. Si la France évite l’épidémie alors qu’elle se propage en Italie et que les premiers cas ont été recensés en Suisse et en Espagne, ce sera un coup de chance. Mais si ce n’est pas le cas et que des mesures de confinement sont prises, que va-t-il se passer pour votre salaire ?

Un premier décret publié par l’Assurance maladie

Face à l’évolution de l’épidémie en Chine, le gouvernement a pris des dispositions dès le 1er février 2020 par décret. Celui-ci précise les conditions d’indemnisation des personnes directement concernées par le Coronavirus mais qui ne seraient pas malades (ces dernières bénéficiant logiquement des mêmes conditions d’indemnisation qu’un malade normal).

Le décret vise à protéger toutes les personnes devant se soumettre aux 14 jours de confinement obligatoires liés aux incertitudes concernant une contamination. Ce sont, par exemple, les personnes revenant d’une zone touchée par le virus, comme le nord de l’Italie ou la Chine, ou ayant été en contact avec un malade.

Ces personnes, sous réserve d’avoir un arrêt maladie décerné par le médecin de l’agence régionale de santé (et non par le médecin traitant), bénéficient des indemnisations journalières sans délai de carence. Une manière de conserver des revenus y compris pour les personnes qui, normalement, n’y ont pas droit. La durée maximale d’indemnisation est de 21 jours, précise le décret.

Qu’en sera-t-il si toute une ville est confinée ?

Pour l’instant, le cas ne s’est pas présenté en France : aucune municipalité n’a fait l’objet d’un confinement total de sa population comme c’est le cas en Chine ou en Italie. Mais il y a de fortes chances que le même dispositif soit mis en place.

L’article 1 du décret précise en effet que « les assurés qui feront l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile et se trouvent dans l’impossibilité de travailler peuvent bénéficier, au titre d’arrêt de travail, des indemnités journalières ».

Les grands perdants ? les personnes pouvant faire du télétravail qui, de fait, ne seront pas « dans l’impossibilité de travailler ». Pour les autres, ce sera « Netflix&Chill » aux frais de la Sécu.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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