Vol à l’étalage : une facture de 5 milliards par an pour la grande distribution

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 27 novembre 2013 à 13h31

5,3 milliards d'euros, tel est le montant des vols dont a été victime la grande distribution, évalué par Euromonitor International pour CheckPoint Systems pour l'année 2012. Un montant qui représente 1,4 % de leur chiffre d'affaires, et que les enseignes ont du mal à faire baisser malgré les mesures de sécurité renforcées.

La fauche en interne représente 25 % de la démarque inconnue

Mais dans le lot, n'allez pas penser que ce sont les clients des grandes (moyennes ou petites) surfaces qui sont les plus à blamer. La fauche en interne, dont les salariés se rendent coupable, pèse 1,17 milliard d'euros, quand les clients ne sont responsables "que" de 3 milliards d'euros de vols ! Les vols sont constatés à partir du recoupement entre le chiffre d'affaires réalisé en caisse, et les stocks. Parmi les objets les plus volés, on trouve bien entendu l'éléctronique comme les baladeurs MP3 ou les smartphones et leurs accessoires, faciles à dissimuler sur soi, et facile à escamoter en l'absence du vendeur. Mais on vole aussi beaucoup de vêtements, en particulier des chaussures, des jean's et..; de la lingerie feminine. Les produits de soin du corps, de maquillage, de rasage, et les parfums sont également des cibles de choix des voleurs. Enfin, certains produits alimentaires, rarement de première necessité mais bien plus souvent luxueux (saumon, jambon cru, foie gras) sont ciblés, comme les alcools avec en tête des fauches, le champagne.

Le vol en magasin, une question de culture

La France est dans la moyenne haute des statistiques mondiales du vol à l'étalage, avec 1,4 % de démarque, mais on voit bien que c'est une question de culture : Au Japon, le vol pèse pour moins de 1 % du chiffre d'affaires, 1,1 % en Allemagne, mais 1,6 % au Brésil ou au Mexique.

L'étude révèle que les enseignes interrogées comptent continuer à investir dans des moyens de lutte contre le vol, et sont satisfaites des résultats de leurs précédents investissements en la matière, essentiellement technologiques.

Fiche Technique : l'étude d'Euromonitor International est basée sur des entretiens téléphoniques et des questionnaires écrits, conduits dans 16 pays auprès de grands distributeurs représentant 160 000 points de vente et ayant réalisé un chiffre d’affaires en 2012 de 1 187 milliards d’euros.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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