La machine à créer l’emploi en France reste en panne

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Par Jean-Pierre Crouzet Publié le 29 juillet 2014 à 3h22

Les résultats de la dernière enquête UPA / I+C portant sur la conjoncture et l'emploi dans l'artisanat et le commerce de proximité au premier semestre 2014 ne révèlent pas d'amélioration, ni sur le plan de la conjoncture ni sur le front de l'emploi.

Les entreprises de proximité qui ont créé plus de 100.000 entreprises et 600.000 emplois supplémentaires au cours des 10 années qui ont précédé la crise de 2008, ont accusé une baisse de 1,5% de leur chiffre d'affaires au deuxième trimestre.

Seules 19% de ces entreprises ont embauché sur l'ensemble du premier semestre, en stagnation par rapport à 2013.

Ces chiffres nous rappellent que le pacte de responsabilité n'a encore aucune réalité dans les entreprises et que l'accélération du calendrier de baisse du coût du travail réclamée par l'UPA était totalement justifiée.

Les entreprises de l'alimentation et du bâtiment reculent respectivement de 0,5% et 1%, tandis que les secteurs des travaux publics, des services, de la fabrication et de l'hôtellerie-restauration, voient leur chiffre d'affaires baisser de 2,5 à 3%.

Près d'un tiers (30%) des chefs d'entreprise de l'artisanat et du commerce de proximité prévoient encore une baisse de chiffre d'affaires au cours du 3ème trimestre, tandis que 18% d'entre eux anticipent au contraire une activité plus soutenue, à commencer par les hôteliers-restaurateurs qui traditionnellement fondent des espoirs sur la période estivale.

L'enquête révèle enfin que près d'un quart (24%) des entreprises de proximité (qui emploient au moins un salarié) ont recours au temps partiel. La moitié de ces contrats à temps partiel sont d'une durée inférieure au nouveau plafond de 24 heures hebdomadaires fixé par la loi.

C'est pourquoi l'UPA demande que le nouveau dispositif légal sur le temps partiel soit assoupli, de façon à ce que l'intérêt commun de l'employeur et du salarié puisse être privilégié. Une mesure que le Premier ministre s'est engagé à prendre.

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Jean-Pierre Crouzet est Président de l’UPA, de la CGAD, Président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française -CNBF-, membre du Comité Economique et Social Européen, membre du Conseil Economique, Social et Environnemental. Originaire de Charente Maritime, il est aujourd’hui à la tête d’une entreprise de Boulangerie Pâtisserie à Fontaine Lès Dijon. Après avoir été formé à son métier par l’apprentissage de 1957 à 1960, Jean-Pierre Crouzet a été ouvrier boulanger, avant d’acquérir en 1965 sa première affaire dans la commune de LE DORAT (Haute Vienne) qu’il a exploitée jusqu’en 1971. Installé ensuite à NIORT en 1972, pour créer « l’Epi Niortais », il a commencé à s'investir dans l'activité syndicale en 1979. Depuis 2012, Jean-Pierre Crouzet est co-gérant de la SARL « Le Pain de Fontaine » à Fontaine Lès Dijon (21).

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