La nouvelle crise. Je vais beaucoup vous parler de ce sujet dans les prochains jours et les prochaines semaines.
La nouvelle crise.
C’est ainsi que l’on va vous vendre le prochain épisode paroxystique de difficultés économiques que nous allons connaître et qui a peut-être déjà commencé vendredi dernier avec la baisse importante, et cela faisait tellement longtemps que les cours des indices américains n’avaient pas chuté que ce qui s’est passé vendredi dernier est à noter.
La nouvelle crise.
La question qui me vient à l’esprit depuis, et qui ne m’a pas quitté du week-end, est la suivante : “la nouvelle crise” vient-elle de commencer ?
Je pense que oui mais ce que je pense est de peu d’intérêt si je ne prends pas le temps de partager avec vous pourquoi je pense cela.
La nouvelle crise sera-t-elle nouvelle ?
NON, mes amis. Mais comme à chaque fois, on vous dira qu’elle était imprévisible, que le “propre” des bulles c’est d’exploser sans qu’on les voie, que l’on ne pouvait pas prévoir… Sauf que tout cela est faux et archifaux.
Nous pouvions savoir, nous pouvions parfaitement prévoir, et d’ailleurs si vous lisez ce site et mes éditos, vous ne serez en aucun cas surpris de ce qui arrive. Tout est prévisible. Seul le moment ne l’est pas.
Cette nouvelle crise n’est pas du tout nouvelle. C’est l’une des dernières phases d’une crise qui a commencé en 2000, il y a 18 ans déjà, lors de l’explosion de la bulle Internet.
Nous avons commencé par une immense bulle en 2000 et deux chocs, l’explosion de la bulle Internet et les attentats du 11 septembre, ont poussé les autorités monétaires à réduire considérablement les taux pour relancer l’économie.
Cette baisse sensible de taux a créé les conditions d’une immense bulle boursière dont le sommet était 2007 et d’une toute aussi grande bulle immobilière saupoudrée de quelques avancées financières appelées “titrisations”.
Pour calmer la spéculation, à cette époque, les banques centrales ont fait la seule chose qu’elles savent faire… elles ont monté les taux. À 5-6 % pour les taux directeurs, tous ceux endettés à taux variable se sont retrouvés insolvables. C’était la crise des subprimes. En fait, une crise d’endettement liée à une augmentation des taux.
Puis la crise déclenchée par ceux-là même qui décidèrent de monter les taux à ce moment-là fut combattue en abaissant les taux jusqu’à 0 puis même en territoire négatif. Grande première.
Des taux négatifs créèrent des bulles encore plus gigantesques que celles de l’épisode de crise de 2007 ou de 2000-2001.
Or, pour officiellement calmer un peu tout cela, que font les banques centrales ? Elles veulent monter les taux et le font.
J’avais écrit il y a quelques jours que le seuil de douleur pour les taux d’intérêt est situé très précisément entre 2,8 et 3 %.
À 2,8 %, on entre en zone rouge et les grincements se font entendre.
À 3 %, les grincements se transforment en couinements de douleur.
Nous y sommes et c’était prévisible.
Le gros problème est que cette crise peut être bien pire que les précédentes et je vous invite à retenir l’enchaînement suivant.
Crise immobilière. Crise bancaire. Crise boursière et financière. Crise économique. Plans de relance payés par les États avec de la dette et du déficit. Injection de liquidités des banques centrales et taux 0 puis négatifs. Explosion des marchés boursiers, obligataires et immobiliers à la hausse. Bulles multiples majeures et jamais égalées. Remontées des taux. Explosions de toutes ces bulles simultanées cette fois dont la plus grave… la bulle obligataire.
Cette “nouvelle crise” sera aussi obligataire et risque de déclencher une phase d’insolvabilité jamais vue depuis la crise de 1929.
Cela aussi nous le savions, et je l’ai écrit dès 2012.
La seule question qui compte aujourd’hui est donc de savoir si la Banque centrale américaine va cesser ses montées de taux d’intérêt – auquel cas l’or s’envolera car ce sera la preuve que nous sommes tombés dans le piège des taux bas, et que toute augmentation réelle nous fera tomber dans l’insolvabilité généralisée – ou si la FED va poursuivre son mouvement de hausse. Si la FED poursuit la hausse des taux, alors nous aurons le krach obligataire d’anthologie que je redoute et il sera dévastateur.
Dans tous les cas, nous en sommes toujours au même point. Nous n’avons qu’acheté du temps depuis 10 ans et repoussé le moment du paiement de l’addition.
Je consacrerai ma lettre STRATÉGIES du mois de février (pour vous abonner c’est ici) évidemment à ce sujet et aux façons d’une part de protéger vos patrimoines, mais aussi de “profiter” de ce grand moment de soldes sur les actifs car il va y avoir de grosses soldes – les rabais d’Intermarché mais en mieux !!!
Il va falloir préserver votre “cash” pour profiter des opportunités à venir car il y en aura et je partagerai avec vous la façon dont je pense qu’il faut s’y prendre, pour tout d’abord se sécuriser afin de pouvoir ensuite se redéployer ! D’ici là, et parce que pour certains ce sera peut-être important de le savoir maintenant, les deux conseils que je peux vous donner gratuitement et bien volontiers, c’est d’une part de vendre vos actions maintenant, et de liquider vos obligations notamment celles détenues via les contrats d’assurance vie car vous risquez de vivre de gros problèmes de liquidité. Je ne vous parlerai pas de l’or, car si vous n’avez toujours pas compris, je ne peux plus rien pour vous… Voilà pour les mesures d’urgence. Pour le reste, vous allez avoir le temps de mettre en place une stratégie patrimoniale pertinente.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae